Le colonel Mohamed Yerimah affirme que les chefs militaires des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) se sont réunis pour examiner un plan d’action militaire en rapport avec la situation en Côte d’Ivoire. Toutefois, il n’a pas précisé si une telle intervention était imminente, se contentant de dire qu’une réunion de suivi est prévue pour la mi-janvier.
M. Gbagbo refuse de céder le pouvoir à M. Alassane Ouattara, reconnu internationalement comme le vainqueur du second tour de la présidentielle du 28 novembre. Le président sortant conteste de tels résultats et s’en tient, pour sa part, à ceux publiés par le Conseil constitutionnel, qui le donnent vainqueur.
En début de semaine, trois dirigeants de la CEDEAO s’étaient rendus à Abidjan pour rencontrer M. Gbagbo pour lui réitéré, de vive voix, l’ultimatum de l’organisation. La délégation de la CEDEAO doit retourner en Côte d’Ivoire pour y poursuivre les négociations concernant son départ.
Vendredi, le Secrétaire britannique au Foreign Office, William Hague, a déclaré à la BBC que la Grande-Bretagne appuierait une intervention militaire entérinée par les Nations Unies si ces négociations échouent.
Jeudi, le Secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, avait mis en garde les partisans de M. Gbagbo contre toute attaque contre le Golf Hôtel. Celle-ci risquerait de provoquer des violences à grande échelle qui pourraient rallumer la guerre civile, a souligné M. Ban. Charles Blé Goudé, ministre de la Jeunesse de M. Gbagbo et leader des Jeunes Patriotes, a appelé ses partisans à « libérer à mains nues » l’hôtel qui sert de QG à M. Ouattara et à son gouvernement. Celui-ci est protégé quelques éléments armés des Forces nouvelles et les Casques bleus.
Alassane Drame Ouattara a, de son côté, appelé à une résolution pacifique de la crise. S’exprimant jeudi, il a regretté le temps perdu et s’est dit impatient de mettre en œuvre des mesures en vue d’améliorer les conditions de vie en milieu rural notamment et de créer des emplois pour les jeunes.