En Egypte, les leaders militaires ont lâché du lest, acceptant de former un nouveau gouvernement et promettant de transférer le pouvoir aux civils d’ici juillet 2012.
Le chef du Conseil suprême des forces armées, le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, a annoncé la décision dans un message télévisé, mardi soir. Il avait auparavant tenu une réunion d’urgence avec divers groupes politiques.
Le maréchal Tantaoui a dit que le Conseil accepte la démission du Cabinet d’Essam Sharaf, mais celui-ci restera en fonction en attendant la formation du nouveau gouvernement. Il a aussi évoqué la possibilité d’un referendum sur un transfert immédiat du pouvoir, si cela s’avérait nécessaire. Et puis, les élections par étapes pour le nouveau parlement commenceront comme prévu le 28 novembre. La présidentielle devrait avoir lieu avant juillet.
Ces concessions ne semblent pas avoir satisfait les dizaines de milliers de personnes rassemblées sur la place Tahrir au Caire. Après avoir suivi son discours, la foule a scandé : « partez ! dégagez immédiatement ! »
Les derniers troubles ont fait au moins 29 morts et des centaines de blessés à travers le pays, selon le ministère égyptien de la Santé.