Lors de la 47e Conférence sur la sécurité à Munich (Allemagne), Hillary Clinton a prévenu que la marche vers la démocratie au Moyen-Orient, qu'elle a soutenue, présentait néanmoins des « risques de chaos », jugeant que la conjoncture y était « parfaite » pour une « tempête ».
« Evidemment, il y a des risques, des risques occasionnés par la transition vers la démocratie », a observé la secrétaire d'Etat américaine.
« Cela peut engendrer le chaos, et une instabilité à court terme, voire pire, et, nous avons observé cela dans le passé, la transition peut amener une régression vers un autre régime aussi autoritaire », que celui que les citoyens d'un pays ont voulu abattre, a encore souligné Mme Clinton.
Angela Merkel a appelé à « des changements en Egypte », et estimé que les images des événements « réveillent les souvenirs de ce que nous avons vécu en Europe ».
« Qui serions-nous pour ne pas dire que nous nous tenons au côté de ces gens qui expriment leurs doléances? », demande la chancelière. Elle estime toutefois que ces changements doivent « être construits, pacifiques », et exhorte le peuple egyptien à la « patience ».
Le premier ministre britannique, David Cameron, juge lui qu'« il n'y a pas de stabilité en Egypte. Pour l'avoir, il faut le changement, la réforme et la transition », a-t-il lancé. « Plus on attend, plus il est probable qu'on risque d'avoir un jour affaire à une Egypte qui ne nous plaira pas ».
Enfin, la secrétaire d'Etat américaine a estimé que « le statu quo n'est pas tenable » et appelé à des réformes démocratiques dans tout le Proche-Orient, jugeant que les pouvoirs en place devaient affronter « une véritable tempête », un « puissant mouvement qui a poussé les manifestants dans les rues de Tunis, du Caire et d'autres villes de la région ».