Egypte : l'Armée demande une réunion de crise avec la classe politique

Egypte : l'Armée demande une réunion de crise avec la classe politique

Selon l’agence MENA, le cabinet civil du Premier ministre Essam Sharaf restera en fonction en attendant la décision du Conseil d’accepter la démission en bloc du gouvernement.

En Égypte, le Conseil suprême des forces armées a proposé une rencontre de crise avec les forces politiques du pays, suite à la démission du cabinet civil intérimaire, trois jours de manifestations contre l’armée et une riposte musclée des forces de sécurité qui a fait au moins 24 morts.

Dans une déclaration lundi soir, le Conseil militaire a exhorté tout le monde au calme. Il demande un dialogue national « afin d’analyser les raisons de la crise actuelle et les moyens de la résoudre le plus vite possible ».

La déclaration, qui a été transmise par l’agence de nouvelle officielle MENA, exprime également la « tristesse profonde » des dirigeants « à cause des personnes mortes durant les récents événements douloureux » qu’a connus le pays. En même temps, le Conseil suprême des forces armées égyptiennes ordonne aux agents de l’ordre de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les manifestants.

Un homme blessé durant les affrontements entre policiers et manifestants au Caire (20 novembre 2011)

Selon l’agence MENA, le cabinet civil du Premier ministre Essam Sharaf restera en fonction en attendant la décision du Conseil d’accepter la démission en bloc du gouvernement.

À Washington, la Maison Blanche a exprimé lundi sa vive préoccupation face aux actes de violence en Égypte et exhorté toutes les parties concernées à faire preuve de modération.

Les protestations se sont poursuivies lundi à travers le pays, y compris sur la Place Tahrir, au Caire, pour ce que certains appellent « la seconde révolution de l’Égypte ».

Des manifestants ont appelé à une « marche d’un million d’hommes » ce mardi à travers le pays.