La solution à deux Etats, seule sortie de crise du conflit israélo-palestinie pour Guterres

Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a défendu une solution à deux Etats au conflit israélo-palestinien, prenant le contre-pied de Washington qui dit ne pas vouloir insister sur ce type de règlement.

Un responsable de la Maison Blanche avait indiqué mardi que Washington n'insisterait pas sur une solution à deux Etats au Proche-Orient, à la veille de la visite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu aux Etats-Unis.

Benjamin Netanyahu et Donald Trump à Washington le 15 février 2017. (AP/Pablo Martinez Monsivais)

"Il y avait un accord total" sur le fait que toute résolution au conflit israélo-palestinien nécessite "une solution à deux Etats et que tout doit être fait pour préserver cette possibilité", a affirmé mercredi M. Guterres au Caire, à l'issue de sa rencontre avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.

Plus tard dans la soirée, lors d'un discours à l'université du Caire, il a précisé que le conflit israélo-palestinien était "la mère" de tous les conflits régionaux.

"Il n'y a pas de plan B, à part la solution à deux Etats", a-t-il martelé.

Mardi, le responsable de la Maison Blanche avait indiqué sous le couvert de l'anonymat qu'"une solution à deux Etats qui n'apporte pas la paix est un objectif que personne ne cherche à atteindre".

"La paix est l'objectif, que cela soit sous la forme d'une solution à deux Etats si c'est ce que veulent les parties, ou quelque chose d'autre si les parties le veulent", avait-il ajouté.

La dirigeante palestinienne Hanane Achraoui a critiqué mercredi ces propos. "Cela n'a aucun sens", a dit à l'AFP Mme Achraoui, membre du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).

Le principe de deux Etats "vivant côte à côte en paix et en sécurité" a été défendu depuis un demi-siècle par tous les présidents américains, démocrates comme républicains.

Avec AFP