La police tue six "sympathisants" de l'EI en Egypte

Les forces de sécurité égyptiennes déployées à Tanta, Egypte, 23 août 2013.

La police égyptienne a tué lundi six personnes soupçonnées d'adhérer à l'idéologie du groupe jihadiste Etat islamique (EI) lors d'une descente dans un appartement dans le sud du pays, selon les autorités.

Les activistes ont tiré sur les policiers qui s'étaient approchés de leur cachette à Dairout, une ville de la province d'Assiout. Les policiers ont riposté et les ont tués, a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué diffusé sur sa page Facebook.

Selon le ministère, la police avait reçu des informations selon lesquelles "des terroristes qui adhèrent à l'idéologie de l'EI se cachent dans un appartement dans un immeuble inhabité". Cet appartement servait de "base pour préparer des opérations terroristes dans les provinces du sud".

La police y a découvert une bombe, cinq armes automatiques, des munitions, des uniformes militaires, et des "publications (...) contenant les idées et les slogans du groupe" EI.

Depuis que l'armée a destitué en 2013 le président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, des groupes extrémistes -notamment "Province du Sinaï" qui a prêté allégeance à l'EI- ont multiplié les attentats visant les militaires et les policiers, en tuant des centaines, principalement dans la péninsule du Sinaï (est).

Si l'EI est principalement actif dans cette région, il commet également des attentats ailleurs dans le pays, notamment au Caire.

Le groupe a également visé ces derniers mois la communauté chrétienne, revendiquant des attentats suicide contre deux églises coptes au nord du Caire (45 morts) début avril et une autre attaque suicide contre une église au coeur de la capitale (29 morts) en décembre 2016.

L'état d'urgence, déclaré en avril après les attentats contre les églises, a été prolongé à nouveau de trois mois à partir de lundi, selon le journal officiel.

Avec AFP