Egypte : la pyramide de Khéops pourrait contenir deux "cavités inconnues"

L’archéologue égyptien Zahi Hawass, ancien chef des antiquités de l'Egypte, parle en face de la Grande Pyramide, construite par Khéops, connu localement comme Khéops à Gizeh, en Egypte, 2 juin 2016.

La pyramide de Khéops, l'une des sept merveilles de l'Antiquité construite il y a 4.500 ans en Egypte, pourrait receler deux cavités inconnues, a annoncé samedi la mission scientifique en charge du projet "ScanPyramids", après des analyses effectuées à l'aide de nouvelles technologies.

Jeudi, le ministère des Antiquités égyptien évoquait prudemment dans un communiqué deux "anomalies", précisant que "d'autres tests seront effectués pour définir la fonction, la nature et la taille de ces anomalies", détectées dans la pyramide du pharaon Khéops.

Le projet ScanPyramids, lancé en octobre 2015, a recours à plusieurs technologies mêlant "la thermographie infrarouge, la radiographie par muons et la reconstruction en 3D", pour tenter de "révéler la présence de structure internes méconnues à ce jour dans les monuments antiques".

La mission, qui réunit des scientifiques égyptiens, français, canadiens et japonais, a effectué "une campagne de muographie" dans la Grande Pyramide de Guizeh, la dernière des sept merveilles du monde antique encore debout.

"L'équipe de #ScanPyramids peut confirmer la présence d'une cavité inconnue sur l'arête Nord-Est de la pyramide, à une hauteur d'environ 105 mètres du sol", selon le communiqué de la mission scientifique.

"Nous pouvons confirmer l'existence d'une +cavité+, cachée derrière la face Nord, qui laisse deviner un ou plusieurs couloirs superposés qui s'enfoncent dans le coeur de la Grande Pyramide", précise par ailleurs le communiqué. "La forme précise, la taille et la position exacte de cette structure doivent encore être affinées".

Le monument géant vieux de 4.500 ans trône sur le plateau de Gizeh, dans la banlieue du Caire, aux côté du Sphinx et des pyramides de Khéphren et Mykérinos. Il a été construit par Khéops, le pharaon de la IVe dynastie qui régna sur l'Egypte plus de 2.600 ans avant Jésus-Christ.

Les muons, "sorte d'électrons lourds, peuvent traverser très facilement des roches de grande épaisseur, telles les montagnes", explique le communiqué.

"Des détecteurs, placés à des endroits judicieux (par exemple à l'intérieur de la pyramide, sous une possible chambre encore non détectée), permettent, par accumulation dans le temps des particules, de discerner les zones de vide (que les muons ont traversé sans interagir) et les zones plus denses où certains d'entre eux ont pu être absorbés ou déviés", selon le texte.

A l'automne 2015, les autorités égyptiennes ont lancé des analyses dans la tombe du pharaon Toutankhamon, dans la Vallée des Rois près de Louxor, dans le sud de l'Egypte, dans l'espoir d'y découvrir une chambre secrète qui pourrait bien abriter le tombeau de la reine Néfertiti.

Depuis, le débat s'enlise et de nouvelles analyses au scanner sont toujours attendues.

Avec AFP