"Une enquête publique doit être ouverte le plus rapidement possible pour savoir qui sont ces faux mandataires de Transparency International, qui sont ceux qui les ont amenés", a déclaré à la presse à Yaoundé Olivier Bibou Nissack, porte-parole de Maurice Kamto.
Lundi soir, la télévision d'Etat CRTV a diffusé une présumée conférence de presse de présumés observateurs électoraux présentés comme employés de l'ONG Transparency International qui se félicitaient de la bonne tenue du scrutin.
Lire aussi : Le président de la Commission de l'UA appelle à la "retenue" au Cameroun"Le déroulement du dépouillement du scrutin au Cameroun est une vraie leçon de démocratie", a ainsi déclaré l'une des six personnes présentées par la télévision d'Etat comme observateurs missionnés par l'ONG.
Mais mardi, Transparency International a démenti dans un communiqué avoir envoyé une mission d'observation, jugeant "inacceptable" l'usurpation de titre dont elle a fait l'objet.
Ces présumés observateurs ont indiqué sur les réseaux sociaux avoir été invités par l'organe "Agence Cameroun Presse", qui était injoignable mercredi pour un commentaire.
Lire aussi : Le "penalty" de l'opposant Kamto n'entraîne pas sa victoire au CamerounLe compte twitter "Agence Cameroun Presse" a été lancé en juillet 2018, de même que son site internet.
En amont de la campagne présidentielle, de nombreux comptes sur les réseaux sociaux et sites internet ont été créés par différents acteurs politiques.
Le porte-parole de Maurice Kamto a indiqué mercredi qu'une plainte allait être déposée contre la CRTV, et affirmé que ces présumés observateurs "étaient là pour cautionner des fraudes".
Il a par ailleurs dénoncé les attaques dont M. Kamto serait la cible et a déclaré que "nulle part il n'y a eu 'd'invite' à l’insurrection (et) à la violence mais que partout et à chaque fois nous avons dit: 'la fraude nous y résisterons'".
Lire aussi : Début de la longue attente des résultats pour la présidentielle au CamerounLundi, M. Kamto a revendiqué avoir "marqué le penalty" de la victoire au scrutin de dimanche, sans toutefois brandir un seul chiffre.
Dans la foulée, les autorités ont indiqué que M. Kamto se plaçait "hors-la-loi" par de telles déclarations, le Conseil constitutionnel étant le seul organe habilité à proclamer les résultats au Cameroun, au plus tard 15 jours après le vote.
M. Kamto faisait partie des sept candidats opposés au favori Paul Biya, 85 ans, dont près de 36 au pouvoir, qui briguait un 7e mandat consécutif.
Avec AFP