Quelque 90.000 électeurs sont appelés à voter à ces législatives, couplées à des municipales, pour désigner leurs 55 députés.
Les législatives ont lieu tous les quatre ans dans cet archipel lusophone, considéré comme un modèle d'alternance démocratique en Afrique centrale.
Sao Tomé est dirigé depuis 2014 par le Premier ministre Patrice Trovoada, fils de l'ex-président Miguel Trovoada.
Deux grands partis se disputent la direction du pays depuis son indépendance du Portugal en 1975: le Mouvement de libération du Sao Tomé et Principe-Parti social-démocrate (MLSTP-PSD), passé dans l'opposition, et l'Action indépendante démocratique (ADI), au pouvoir.
Depuis la présidentielle de juillet 2016, l'ADI possède les pouvoirs législatif et exécutif. Le Premier ministre Trovoada et le président Evaristo Carvalho sont tous deux issus de ses rangs.
Lire aussi : L'opposition craint une "dérive dictatoriale" à Sao TomeDe tendance centre-droit, l'ADI insiste sur les avancées réalisées pendant les quatre dernières années et promet d'aller "au-delà". En 2015, le gouvernement s'est lancé dans un plan économique pour s'ouvrir aux investissements, et ses indicateurs économiques ne cessent de s'améliorer.
Le parti au pouvoir dispose de ressources plus importantes que l'opposition pour cette campagne et organise de grands rassemblements.
"L'ADI s'accapare les moyens de l'Etat pour sa campagne", s'insurge Deodato Capela, président du Centre d'intégrité de Sao Tome et Principe, une ONG nationale anti-corruption. Interrogé par téléphone depuis Libreville, il ajoute que "plusieurs opposants ont du mal à avoir accès aux médias publics."
Ancien parti unique jusqu'en 1991, le MLSTP-PSD, représenté par l'ancien ministre de l'Education, Jorge Bom Jesus, dit vouloir donner la priorité aux secteurs de la santé, de l'éducation et juguler le chômage.
Lire aussi : Sao Tome met au jour une vaste opération espagnole de pêche aux requinsUne coalition d'autres petits partis d'opposition, dirigée par l'ancien ministre de la Santé, Arlindo Carvalho, présente également des candidats à ces élections.
Plus d'une douzaine d'observateurs internationaux venus d'Afrique, d'Europe, des États-Unis et d'Asie, suivront les élections.
Avec AFP