Ce chiffre est conforme aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset.
Ce taux était repassé en septembre 2016 sous le seuil symbolique de 10,0%. Il ne cesse de reculer depuis.
"La croissance de l'emploi pourrait s'accélérer dans les mois à venir, car les attentes en matière d'embauche ont considérablement augmenté ces derniers mois dans les entreprises", a commenté Bert Colijn, analyste de la banque néerlandaise ING.
"Le marché du travail bénéficie de la croissance solide de la zone euro et d'une confiance économique robuste", a pour sa part estimé Howard Archer, économiste chez Markit.
La Commission européenne table sur une croissance de la zone euro de 1,6% en 2017 et 1,8% en 2018, après 1,7% en 2016.
La "baisse marquée" du chômage dans la zone euro "favorise la consommation", ajoute M. Archer. "Cela est d'autant plus bienvenu que l'inflation élevée érode le pouvoir d'achat des consommateurs."
L'inflation dans la zone euro a atteint 2,0% en février avant de retomber 1,5% en mars.
M. Archer met cependant en garde contre "des incertitudes politiques et économiques" qui pourraient "rendre les entreprises plus prudentes dans leurs perspectives d'emplois" au cours des prochains mois.
Il fait notamment allusion aux élections à venir en France et en Allemagne, aux négociations qui viennent de débuter avec la Grande-Bretagne sur sa sortie de l'Union européenne (UE), ainsi que les inconnues qui entourent encore la politique américaine, après l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche.
La baisse du taux de chômage global dans la zone euro continue de cacher de grandes disparités entre les 19 pays qui ont adopté la monnaie unique.
L'Allemagne (3,9%) ou Malte (4,1%) enregistrent ainsi des taux très faibles, tandis que l'Espagne (18,0%) et la Grèce (23,1% en décembre 2016, dernier chiffre disponible) continuent à afficher les taux de chômage les plus élevés de la zone euro.
Le chômage des jeunes reste très élevé dans ces deux pays --45,2% en Grèce, 41,5% en Espagne-- ainsi qu'en Italie (35,2%), alors qu'il n'est que de 6,6% en Allemagne.
Le taux de chômage parmi les 28 pays de l'Union européenne atteint pour sa part 8,0%, soit le taux de plus faible depuis janvier 2009.
Ce chiffre est en baisse dans 26 Etats membres mais progresse au Danemark (de 6,0% à 6,4%) et en Lituanie (de 8,0% à 8,3%).
En France, il reste inchangé depuis novembre 2016, à 10,0%.
Avec AFP