"On est reparti sur un chemin de croissance forte", a souligné le directeur général de l'agence, Rémy Rioux, qui met en avant "des montants qu'on n'avait jamais faits" par le passé.
Alors que l'AFD ambitionne d'atteindre un engagement de 12,7 milliards d'euros en 2020, l'année 2016 a connu une croissance de 13% par rapport aux 8,3 milliards investis en 2015.
L'objectif de 2020, est "un vrai challenge", a-t-il poursuivi, dans la mesure où "il faut trouver des contreparties, des clients, des partenaires qui peuvent mettre en oeuvre des montants de cette ampleur".
Les financements de l'institution publique, qui visent les pays en développement et les territoires français d'outre-mer, ont mis la priorité sur l'Afrique, bénéficiaire en 2016 de près de 4 milliards d'euros d'engagements.
23 milliards d'engagements sur cinq ans en Afrique
Ces financements destinés à l'Afrique, en augmentation depuis 2010, doivent représenter un montant global de 23 milliards d'engagements sur cinq ans, d'ici 2021, conformément au souhait du président François Hollande, exprimé lors du sommet Afrique-France de Bamako en janvier.
Au total, 20% des engagements financiers de l'agence ont étéconsacrées à l'Asie, autant au continent sud-américain et 10% au Proche et Moyen-Orient.
Les territoires français d'outre-mer ont quant à eux bénéficié de 1,6 milliard d'euros, à destination des collectivités locales et du secteur privé.
A titre d'exemple, les fonds débloqués en 2016 ont permis de cofinancer la construction de la plus grande centrale solaire d'Afrique de l'Ouest à Zatouli (Burkina Faso). A Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, l'AFD a entièrement financé un projet de transports en commun propres.
Autre exemple en Jordanie, où un projet d'assainissement et d'approvisionnement en eau a été financé dans les villes qui accueillent le plus de réfugiés des pays voisins comme la Syrie et l'Irak en guerre.
En 2016, l'AFD a conclu un accord avec la Caisse des dépôts qui a notamment permis la mise en place d'un fonds commun d'investissements doté de 600 millions d'euros à destination des pays en développement.
L'objectif est de porter des projets d'infrastructures dans les secteurs de l'énergie, de l'eau et l'assainissement, du traitement des déchets, ou encore la santé et l'éducation.
Avec AFP