"Nous demandons cordialement votre soutien pour combattre les gulénistes partout dans le monde. Nous savons qu'ils sont présents ici au Mozambique", a lancé le président Recep Tayyip Erdogan lors d'un point presse en présence de son homologue Filipe Nyusi.
"Ils ont un vaste réseau d'écoles et d'associations dans le monde entier et un large réseau ici au Mozambique", a-t-il poursuivi.
Le Mozambique est la deuxième étape d'une tournée africaine du président Erdogan, entamée par la Tanzanie.
La lutte contre les gulénistes est l'un des principaux thèmes de cette tournée du chef de l'Etat turc.
Selon lui, les partisans de M. Gülen ont "infiltré l'armée turque, la police turque, les institutions turques et répètent leurs initiatives et leurs agendas cachés dans le monde entier".
"Ce qu'ils ont tenté de faire en Turquie, ils vont le tenter au Mozambique un jour ou l'autre", a-t-il prévenu.
Après le putsch avorté de juillet 2016, le gouvernement turc a lancé des purges dont l'ampleur a suscité l'inquiétude de l'Union européenne et des ONG. Plus de 43.000 personnes, dont des enseignants, des policiers et des magistrats, ont été incarcérés.
M. Gülen, qui vit en exil aux Etats-Unis depuis la fin des années 1990, nie toute implication dans la tentative de coup d'Etat du 15 juillet contre M. Erdogan, dont il fut autrefois un proche allié.
Les autorités turques réclament la fermeture d'écoles et de fondations gulénistes dans le monde entier, particulièrement dans les Balkans, en Asie centrale et en Afrique, ainsi que l'extradition de M. Gülen qu'Ankara qualifie de terroriste.
Le président Erdogan, qui est accompagné au Mozambique de dizaines de chefs d'entreprises turcs, devait conclure sa visite par un forum économique, avant de s'envoler pour Madagascar.
Avec AFP