Sud-Soudan : le taux de participation au référendum excède 60% selon les responsables électoraux

Des responsables électoraux transportant les urnes à la fermeture de leur bureau de vote à Juba

Les résultats provisoires seront annoncés le 31 janvier et les résultats définitifs au plus tard le 6 février. Selon les responsables électoraux, le taux de participation excède les 60% nécessaires à la validation des résultats.

Les bureaux de vote ont fermé, samedi, au Sud-Soudan, à l’issue du référendum d’autodétermination de cette région. Pendant une semaine, les électeurs s’étaient rendus aux urnes pour choisir entre le maintien de l’union avec le Nord et l’indépendance. Il y a peu de suspens quand à l’issue du vote, car on s’attend à ce que les sudistes optent pour la partition du pays et la création d’un tout nouveau pays.

Les résultats provisoires seront annoncés le 31 janvier et les résultats définitifs au plus tard le 6 février. Selon les responsables électoraux, le taux de participation excède les 60% nécessaires à la validation des résultats.

Les électeurs avaient une semaine pour voter

Mohamed Ibrahim Khalil, président de la Commission du référendum, affirme que 83% des électeurs inscrits au Sud-Soudan se sont rendus aux urnes, contre 53% seulement au Nord. Toutefois, étant donné que 116 000 personnes seulement s’étaient inscrites dans le Nord pour voter, ce taux ne devrait pas affecter le taux de participation global, a précisé M. Khalil.

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a félicité la Commission du référendum sud-soudanais et les parties signataires de l’Accord de paix global de 2005, qui a ouvert la voie à ce scrutin. Il a exhorté tous les Soudanais à la retenue en attendant les résultats définitifs.

La joie d'accomplir son devoir civique

Près de 4 millions de Sud-Soudanais s’étaient inscrits pour prendre par au référendum. Celui-ci s’est déroulé, en grande partie, dans le calme, bien que de sanglants affrontements le long de la frontière entre le Nord et le Sud-Soudan aient fait au moins 46 morts selon les autorités.

Les membres du parti au pouvoir à Khartoum semblent disposés à accepter les résultats du référendum. Le Centre Carter, l’Union africaine et l’Union européenne ont loué le déroulement de ce scrutin.

l'Archevêque Daniel Deng Bul de l'Eglise épiscopale du Soudan (à gauche) et l'archevêque catholique Paulino Lukudu Loro votant lors du référendum

L’avenir de la région pétrolifère d’Abyei fait partie des problèmes que le Nord et le Sud-Soudan devront régler en cas de partition. Les deux parties devront, en effet, s’entendre sur la répartition des ressources pétrolières, mais aussi des 38 milliards de dollars de la dette nationale soudanaise.