Enlèvement des jeunes étudiantes nigérianes : Washington se mobilise

« C'est évidemment une situation qui brise le cœur, une situation révoltante », a remarqué le président Barack Obama.

La police nigériane offre une prime de 300.000 dollars à quiconque facilitera les recherches visant à retrouver les quelques 276 écolières enlevées dans le nord du pays par des militants le mois dernier.

Cette prime sera remise à toute personne qui fournira des « informations crédibles permettant de retrouver et de sauver » les étudiantes, qui ont été enlevés d'une école secondaire dans le village de Chibok, dans l'Etat de Borno .

Les numéros de téléphone à appeler sont disponibles sur le site internet de la police nigériane. Il est bien précisé que tout renseignement sera traité « dans la confidentialité la plus totale ».

Le leader du groupe islamiste Boko Haram, Abubakar Shekau a revendiqué la responsabilité de l'enlèvement des filles et affirme qu’elles seront vendues.

Le leader de Boko Haram, Abubakar Shekau, qui menace de vendre en esclavage les étudiantes enlevée en avril



Le président Barack Obama qualifié mardi l'enlèvement des lycéennes de « situation révoltante ». Dans une interview avec la chaine de télévision ABC, il a annoncé que les Etats-Unis ont dépêché dans ce pays un commando spécial pour aider à les retrouver.

« C'est évidemment une situation qui brise le cœur, une situation révoltante », a remarqué M. Obama. « Boko Haram au Nigéria est l'une des pires organisations terroristes régionales ou locales. Ils tuent impitoyablement des gens depuis de nombreuses années et nous cherchions déjà à coopérer plus étroitement avec les Nigérians. Il se pourrait que cela aide à mobiliser l'ensemble de la communauté internationale pour finalement faire quelque chose contre cette organisation horrible qui a perpétré ce crime terrible ».

On impute à Boko Haram la responsabilité de milliers de morts, victimes d’attentats à la bombe et d’attaques à main armée, au cours des cinq dernières années. Deux attentats récents dans une station de bus de la banlieue de la capitale, Abuja, ont coûté la vie à une centaine de personnes.

Les militants disent qu'ils se battent pour établir un Etat islamique strict dans le nord du Nigeria . Beaucoup de Nigérians accusent le gouvernement de ne pas faire assez pour libérer les filles. Le président Goodluck Jonathan affirme avoir ordonné aux plus hauts responsables de la sécurité de faire tout leur possible pour les faire relâcher.