"Je suis au regret d'annoncer aux centaines de musulmans, Congolais et étrangers, habitant la RDC, qui voulaient se rendre à la Mecque pour le pèlerinage, que les autorités saoudiennes ont signifié qu'aucun visa ne sera délivré à toute personne qui viendrait de la RDC", a déclaré à l'AFP Cheick Ali Mwinyi, chef de la communauté islamique en RDC.
Lire aussi : Plus de 2 millions de pèlerins célèbrent à La Mecque la fête du sacrifice"Dans une lettre, le ministre des affaires religieuses nous a expliqué qu'il ne peut prendre de risque de contamination de plusieurs millions de personnes qui effectueront le déplacement à la Mecque et retourneront dans leurs pays respectifs", a-t-il ajouté.
"Je suis peiné par cette mesure mais j'accepte cette décision parce qu'en cette matière, aucun risque ne peut être accepté. C'est de la responsabilité des musulmans vivant en RDC de protéger tous nos frères", a-t-il expliqué.
Mi-juillet, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a élevé la dixième épidémie d'Ebola en RDC au rang "d'urgence de santé publique de portée internationale", un statut réservé aux épidémies les plus graves.
Lire aussi : Epidémie Ebola : une urgence sanitaire mondiale pour l'OMSCette épidémie, qui frappe actuellement la RDC et qui dure depuis août 2018, est la plus grave de l'histoire de la maladie depuis celle ayant touché l'Afrique de l'Ouest entre fin 2013 et 2016. Elle a tué plus de 1.700 personne.
En majorité chrétienne, la communauté islamique en RDC revendique 10% de l'ensemble de la population congolaise estimée à 80 millions d'habitants comme pratiquant de la religion musulmane.