Erdogan tend un rameau d'olivier à l'Allemagne et l'UE

Le président turc Recep Tayyip Erdogan parle à la chancelière Angela Merkel à Hamburg, Allemagne, le 7 juillet 2017.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a exprimé l'espoir de meilleures relations avec l'Allemagne et l'Union européenne après une année tendue, dans un entretien publié jeudi.

La Turquie a vu en 2017 ramenées quasiment à l'arrêt les négociations au long cours sur sa candidature à l'UE tandis qu'une crise l'opposait à l'Allemagne à propos de la répression de la tentative de coup d'Etat du 15 juillet 2016.

"Bien sûr, nous voulons avoir de bonnes relations avec l'UE et avec les pays de l'UE", a déclaré M. Erdogan à des journalistes turcs à bord de l'avion présidentiel durant une tournée en Afrique.

"Je dis toujours cela. Nous devons réduire le nombre d'ennemis et augmenter le nombre d'amis", ajoute-t-il dans des déclarations rapportées dans la presse turque, notamment le quotidien Hurriyet.

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Le président turc assure qu'il n'y a "aucune raison" pour lui de ne pas se rendre en Allemagne et aux Pays-Bas, avec lesquels Ankara a eu des échanges acrimonieux.

M. Erdogan a félicité les dirigeants allemands pour "se trouver sur la même ligne" qu'Ankara en condamnant fermement la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël.

"Tout cela est très satisfaisant", a dit M. Erdogan.

M. Erdogan a laissé entendre que la position de l'UE sur Jérusalem pourrait contribuer à améliorer les relations avec la Turquie, indiquant qu'il pourrait se rendre en France, sans autre précision.

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Selon lui, "ils (Paris) ne nous ont pas laissés tomber sur cette question" de Jérusalem. Une rencontre avec le pape François au Vatican, qui a aussi critiqué la décision américaine, pourrait également être envisagée, selon le président turc.

L'Allemagne avait vivement dénoncé l'arrestation de plusieurs de ses ressortissants dans le cadre des purges lancées par Ankara après le putsch manqué de 2016 mais les tensions se sont un peu apaisées après des libérations ces derniers mois.

La semaine dernière, Berlin a annoncé la libération de David Britsch, un Allemand qui avait entrepris un pèlerinage vers Jérusalem et avait été interpellé en Turquie en avril, la qualifiant de "signal positif" et soulignant que six Allemands avaient été libérées ou autorisées à quitter la Turquie.

La journaliste et traductrice allemande Mesale Tolu a été libérée le 18 décembre après huit mois de prison mais a interdiction de quitter la Turquie où elle est jugée pour activités "terroristes".

Le cas le plus emblématique est celui du correspondant en Turquie du quotidien allemand Die Welt, le germano-turc Deniz Yücel, détenu depuis fin février pour propagande "terroriste" et incitation à la haine.

Avec AFP