19 ans de prison requis contre le beau-frère du roi en Espagne

Diego Torres, ancien partenaire d'affaires du mari de la princesse Cristina d'Espagne Inaki Urdangarin à l'Institut Noos, et son épouse, Ana Maria Tejeiro, arrivent pour assister à une audience du procès à l'Académie des Baléares de l'administration publi

Le mari de la princesse et son ancien associé, Diego Torres, sont accusés d'avoir détourné quelque six millions d'euros de fonds publics attribués à l'institut Noos entre 2004 et 2007 par les gouvernements autonomes des Baléares et de Valence, alors dirigés par le Parti populaire (PP, droite).

Le procureur a requis vendredi 19 ans et six mois d'emprisonnement à l'encontre du beau-frère du roi d'Espagne, Iñaki Urdangarin, jugé pour des détournements de fonds publics aux côtés de son épouse l'infante Cristina, poursuivie pour fraude fiscale.

Le procureur chargé de la lutte contre la corruption Pedro Horrach a maintenu devant le tribunal de Palma de Majorque (îles Baléares) où l'affaire est jugée ses réquisitions initiales à l'encontre de M. Urdangarin, ex-duc de Palma, au cours d'une audience retransmise en direct sur des sites internet d'information.

Comme prévu, il n'a en revanche requis aucune condamnation à l'encontre de la princesse Cristina de Bourbon, jugée pour complicité de fraude fiscale après la plainte d'une association anticorruption.

Seule cette association, Manos limpias - "Mains propres" -, soutient "l'accusation populaire" à l'encontre de la soeur cadette du roi.

L'infante Cristina et son époux ont dû revenir au procès pour écouter ces réquisitions.

En six mois de procès, ils n'avaient été obligés d'assister qu'à de très rares audiences, parmi les 17 prévenus jugés pour l'affaire Noos, nom de la fondation que M. Urdangarin présida de 2003 à 2006 et à laquelle étaient versés les fonds détournés.