C’est à la Direction des examens et concours (DEC) que se concentrent actuellement les activités liées à la rentrée des classes pour l’année 2016-2017. Les nouveaux bacheliers et les brevetés viennent retirer leurs diplômes en vue de s’inscrire dans de nouveaux établissements scolaires.
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Ces documents sont importants pour les élèves. Nombreux se lèvent tôt pour espérer être servis avant la fin de la journée. La déception est toujours grande quand un diplômé rentre chez lui sans son attestation de réussite.
Cela veut dire que le lendemain, il fera le même parcours. Une lenteur administrative qui excède certains élèves."Ils sont très désorganisés, ils ne tiennent pas compte de l’ordre d’arrivée", dénonce un nouveau bachelier perché sur l’escalier du bâtiment de la DEC.
La situation est plus compliquée pour ceux qui reviennent des départements. Supporter un séjour à Brazzaville en ces temps de vache maigre n’est pas exercice aisé pour les familles de paysans qui envoient leurs enfants faire des inscriptions à Brazzaville.
C’est le seul endroit dans le pays où on peut déclarer un diplôme. "De temps en temps, il ya des collègues qui sont servis. Mais le rythme est très lent", affirme un nouveau breveté.
L’administration scolaire s’attèle afin que le calendrier scolaire soit respecté. La rentrée aura lieu le 3 octobre, après la tenue du Conseil national de l’enseignement. Actuellement a lieu le mouvement du personnel.
Face au déficit criard des enseignants dans les écoles, le ministère en charge de l’enseignant primaire et secondaire déplore certaines classes qui risquent de ne pas être tenues.
Depuis deux ans, la fonction publique ne recrute presque plus d’enseignants. Les écoles dans les villages sont tenues par de simples volontaires, parfois n’ayant que le niveau du lycée.
"C’est un épineux problème qui concerne tout notre sous-secteur de l’enseignement. Nous aurions souhaité avoir beaucoup plus d’enseignants pour combler le déficit en personnel actif dans les écoles", indique Henri Vital Eka, Inspecteur général de l’Enseignant primaire, secondaire et de l’alphabétisation qui réaffirme l’engagement des autorités à organiser la rentrée scolaire dans les délais.
Le Congo a consacré 25% de son budget dans l’éducation. La crise financière aidant, le pays n’a pas encore débloqué l’enveloppe financière destinée à la rentrée scolaire. Certaines écoles n’ont donc pas encore commencé leur toilette, et ressemblent à de vraies porcheries.