Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a exhorté à la vigilance, samedi 21 novembre, lors d'une visite dans l'hôtel Radisson Blu, théâtre la veille d'une attaque sanglante revendiquée par des jihadistes, en estimant que "nulle part dans le monde, on n'est à l'abri" des terroristes.
Le chef d'Etat était accompagné de son Premier ministre Modibo Keïta et de quelques membres de son gouvernement lors de cette visite dans le quartier ACI 2000 Hamdallaye où demeurait déployé un important dispositif de sécurité, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Le Mali n'est pas une zone fermée" et "nulle part dans le monde aujourd'hui, on n'est à l'abri de ces barbares d'un autre temps", a-t-il dit en sortant de l'établissement, interdit à la presse.
Il a fustigé les auteurs de l'attaque, qui ont "décidé de rompre avec l'humanité".
"Nos valeurs ne sont pas les leurs"
"Nos valeurs ne sont pas les leurs, (...) la valeur vie leur est inconnue, c'est pour cela que vous comme nous devrons faire attention", a encore affirmé le président malien. "Soyez vigilants", "faites attention", a-t-il insisté.
Il a par ailleurs salué l'action des forces de sécurité maliennes, qui sont intervenues contre les assaillants avec l'appui d'agents de sécurité français, onusiens et américains.
"Leur professionnalisme a été merveilleux", a-t-il estimé, avant de se rendre dans un hôpital public de Bamako où sont admis certains blessés.
Dans un discours à la Nation diffusé par la télévision publique dans la nuit de vendredi à samedi, le président Keïta a fait état d'un bilan de 19 morts, sept blessés et deux assaillants tués.
En raison de l'attaque, le gouvernement malien a décrété l'état d'urgence dans le pays pour dix jours à compter de vendredi minuit. Un deuil national de trois jours sera observé à partir de lundi, selon un communiqué officiel.
Avec AFP