La pagaille annoncée pour le match inaugural France-Roumanie vendredi soir au Stade de France, au nord de Paris, n'a finalement pas eu lieu. Les grèves des trains de banlieue n'ont pas perturbé la venue des 80.000 supporters, qui ont assisté dans une ambiance bon enfant à la victoire des Bleus.
"La France respire un peu mieux ce matin", résumait samedi matin le quotidien populaire le Parisien, se félicitant de la réussite de ce "premier test grandeur nature", malgré les conflits sociaux toujours en cours et la hantise d'un attentat jihadiste.
Au premier jour d'une grève de 25% de ses pilotes pour des revendications catégorielles, la compagnie Air France a prévu "d'assurer plus de 80% de ses vols" samedi, selon la direction.
La compagnie a annoncé le maintien de "plus de 90%" des vols long-courriers, "90%" des vols intérieurs et "autour de 75%" des vols moyen-courriers de et vers Paris Charles-de-Gaulle. Elle n'a pas exclu toutefois "des annulations et des retards de dernière minute". Ce mouvement est prévu jusqu'à mardi soir.
Sur les rails, les cheminots ont voté vendredi la reconduite de la grève pour tout le week-end, selon les syndicats.
Le trafic restera perturbé en province, et plus légèrement en région parisienne dans les trains de banlieue, et où le métro fonctionne normalement. En cours depuis le 1er juin, cette grève est reconduite de jour en jour, malgré un accord en début de semaine sur les conditions de travail des cheminots.
A Paris, où une partie des éboueurs sont en grève depuis treize jours, le ramassage des ordures qui jonchent encore les rues, promis par la mairie, s'est poursuivi samedi matin. La Ville de Paris a "redéployé" son dispositif afin de faire enlever les poubelles par des entreprises privées, mais le retour à la normale n'est pas pour tout de suite, alors que le principal centre d'incinération des déchets en banlieue sud-est de la capitale reste bloqué.
Des sites de traitement des déchets sont également toujours bloqués dans le sud-est de la France, près de Marseille, selon les syndicats.
Depuis plus de trois mois, la France est en proie à une vive contestation sociale d'opposants à une réforme du droit du travail voulue par le gouvernement socialiste. Des grèves à caractère catégoriel se sont greffées sur ce mouvement.
Avec AFP