Lancée par la France, l'IEI vise à intensifier les échanges entre états-majors de pays "capables et volontaires" pour pouvoir réagir rapidement et de façon coordonnée en cas de besoin - opération militaire classique, catastrophe naturelle, évacuation de ressortissants.
Pour l'heure, l'IEI née en juin compte la France, l'Allemagne, la Belgique, le Danemark, les Pays-Bas, l'Estonie, l'Espagne, le Portugal et le Royaume-Uni, maintenu par ce biais à bord de la défense européenne malgré le Brexit.
De source proche du dossier, la Finlande doit annoncer son intention de rejoindre les rangs de cette structure.
Mercredi, les ministres de la Défense réunis à Paris doivent s'accorder sur une "feuille de route" énonçant les priorités politiques (zones géographiques, risques et menaces...) sur lesquelles leurs états-majors travailleront ensemble dès le lendemain.
Lire aussi : Hommage rendu en France aux héros africains de la Grande Guerre"Il s'agit de renforcer la capacité des Européens à agir de façon autonome pour garantir leur sécurité à chaque fois que c'est nécessaire", en complément de l'Otan et de l'Union européenne, résume-t-on dans l'entourage de la ministre française des Armées Florence Parly.
L'IEI présente l'avantage d'offrir "un cadre flexible, contrairement à ce qu'on a déjà où il faut forcément l'unanimité entre les pays pour pouvoir commencer à avancer et où chaque pays peut de facto imposer un veto", fait=-on valoir à Paris.
Le président français, qui avait proposé la création de l'IEI lors d'un discours à la Sorbonne l'an dernier, espère ainsi encourager les pays partenaires à développer une "culture stratégique commune" et contribuer à l'émergence d'une "autonomie stratégique européenne".
"Face à la Russie qui est à nos frontières et qui a montré qu'elle pouvait être menaçante (...) on doit avoir une Europe qui se défend davantage seule, sans dépendre seulement des Etats-Unis et de manière plus souveraine", a-t-il souligné mardi, alors que les critiques récurrentes du président Donald Trump à l'égard de l'Otan font douter certains alliés européens de la fiabilité de Washington en cas d'agression.
Avec AFP