Cette évasion s'est produite à l'occasion de l'arrivée dans la prison d'un nouveau détenu, a indiqué à l'AFP une source pénitentiaire.
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"Je devais mettre en cellule un nouveau prisonnier. A peine ai-je ouvert la porte qu'un détenu m'a donné un violent coup de poing au visage. Les autres en ont profité pour sortir en masse, ouvrir d'autres cellules où se trouvaient des criminels dangereux, et s'évader", a affirmé la même source, un garde pénitentiaire.
L'information a été confirmée par une source policière.
Cette prison de la police judiciaire, située près du centre-ville de Bissau, est la seule dans la capitale bissau-guinéenne.
"J'ai vu les détenus bousculer les gardes pénitentiaires, dont un a été jeté à terre, pour sortir de la prison et se mêler aux gens du marché" de Bandim, le plus grand de Bissau, qui jouxte la prison, a affirmé une dame, témoin de l'évasion.
Des policiers étaient dimanche soir déployés autour du marché de Bandim pour rechercher les fugitifs, a constaté un journaliste de l'AFP.
La Guinée-Bissau, un des derniers pays au monde selon l'indice de développement humain du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), est confrontée à une surpopulation carcérale.
De nombreux condamnés ne sont pas détenus faute de place dans les prisons et de contraintes budgétaires.
L'ONU a construit en 2006 deux prisons de haute sécurité, une à Mansoa (60 km de Bissau) et une autre à Bafata (150 km de Bissau), dont les capacités d'accueil sont respectivement de 40 et 45 détenus mais plus de 150 personnes y sont gardées, selon une source policière.
Avec AFP