ExxonMobil mis à l'amende pour non respect de sanctions liées à l'Ukraine quand Tillerson était patron

Le secrétaire d'État Rex Tillerson en réunion avec le ministre qatari à Doha, Qatar, le 11 juillet 2017.

Le département du Trésor a infligé une amende de 2 millions de dollars à ExxonMobil pour n'avoir pas respecté les sanctions contre la Russie alors que le secrétaire d'Etat Rex Tillerson dirigeait encore le groupe pétrolier.

Il est reproché à Exxon d'avoir enfreint en mai 2014 les sanctions liées à l'Ukraine. Deux de ses filiales avaient signé des contrats avec un responsable pétrolier russe qui était sur la liste noire des sanctions du Trésor.

Le groupe pétrolier américain est accusé d'avoir signé des documents relatifs à des projets d'exploitation de gaz et de pétrole en Russie avec Igor Sechin, président du géant pétrolier et gazier russe Rosneft.

Deux mois plus tôt, dans le cadre des sanctions économiques américaines décrétées en réponse aux actions de la Russie visant à déstabiliser l'Ukraine, les avoirs de M. Sechin ont été bloqués. Il a été interdit à tout ressortissant ou compagnie américaine de faire des affaires avec lui, rappelle le Trésor. Le groupe Rosneft lui-même n'était pas l'objet des sanctions.

ExxonMobil, dirigé à l'époque par Rex Tillerson, l'actuel secrétaire d'Etat de Donald Trump, s'est défendu jeudi dans une réaction obtenue par l'AFP.

"ExxonMobil a suivi les directives claires de la Maison Blanche et du département du Trésor quand ses collaborateurs ont signé avec Rosneft, une entité non-bloquée (par les sanctions), des documents à propos d'activités gazières et pétrolières en Russie", explique le groupe américain.

Il ajoute que ces documents ont été signés "au nom de Rosneft par le PDG Igor Sechin qui agissait en sa qualité de représentant officiel" du groupe russe.

Avec AFP