RDC

Fayulu présente son programme de campagne

L'opposant congolais Martin Fayulu, à une conférence de presse le 11 novembre 2018 à Genève.

Le candidat d'opposition Martin Fayulu a promis 126 milliards de dollars et 20 millions d'emplois sur cinq ans en présentant son programme pour l'élection présidentielle en RDC, qui doit cesser d'être selon lui "la risée du monde".

Le candidat, ex-dirigeant de filiale d'une multinationale pétrolière, s'engage à faire passer le budget annuel du pays de cinq milliards de dollars annuels actuellement à 16 à l'horizon 2023.

Premier exportateur mondial de cobalt, la RDC est l'un des pays les plus pauvres du monde, avec un revenu moyen par habitant de moins de deux dollars par jour.

M. Fayulu, soutenu par les hommes d'affaires Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba, a aussi présenté des mesures judiciaires et sécuritaires face à la corruption et aux groupes armés qui sévissent dans l'Est.

Lire aussi : Lucha et le CLC appellent à des élections crédibles en RDC

En cas d'élection le 23 décembre, il a annoncé le déménagement d'un camp militaire installé en plein centre de Kinshasa vers Beni (est), où des centaines de civils ont été tués depuis 2014 par des miliciens.

M. Fayulu veut aussi pour la RDC une "cour pénale spéciale" (CPS), avec des magistrats étrangers et congolais, sur le modèle centrafricain.

Cette CPS à la congolaise devra juger tous les "génocides", "crimes de guerre" et "crimes contre l'humanité" commis en RDC depuis 2001, l'année de l'arrivée au pouvoir du président Joseph Kabila.

M. Fayulu, 62 ans, a accusé l'actuel président d'avoir un bilan catastrophique, estimant que la RDC fonctionnait mieux avant lui en matière d'éducation, de santé, de culture...

Lire aussi : Fayulu accuse le pouvoir d'entraver sa campagne en RDC

M. Fayulu est l'un des deux principaux candidats de l'opposition avec Félix Tshisekedi pour l'élection présidentielle prévue le 23 décembre.

Cette élection doit désigner le successeur du président Kabila, qui a renoncé à briguer un nouveau mandat interdit par la Constitution.

Il a désigné comme candidat du pouvoir son ex-ministre de l'Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary.