Huit personnes sont déjà décédées au Benin de cette maladie dont le virus vecteur est voisin à celui d’Ebola, selon l’organisation mondiale de la santé (OMS).
Les autorités béninoises appuient l’information dans un communiqué signé conjointement avec l’OMS et l'Unicef. Elles indiquent que 70 personnes ont été placées en observation au Bénin suite à l’identification de 14 cas suspects de fièvre de Lassa.
Les 14 cas suspects ont tous été enregistrés dans la zone sanitaire de Tanguiéta-Matéri-Cobly, dans le Nord du Bénin, rapporte le communiqué.
170 contacts ont été identifiés dans les communes de Tanguiéta et de Cobly et font l’objet d’un suivi quotidien.
Cinq employés de l’hôpital de Tanguiéta sont morts, suspectés d’être infectés. Mais seuls deux cas ont été confirmés être ceux de virus de Lassa.
Six perosnnes ont eu la chance de survivre. Elles ont été testées négatives à l’Ebola.
Une unité d’isolement a été mise en place au sein de l’hôpital de Tanguiéta désormais équipée de Ribavirine, un médicament efficace contre ce virus.
La fièvre de Lassa est, selon l’OMS, une infection virale appartenant à la même famille de virus que celui de Marburg. Elle tire son nom d’une localité du nord du Nigeria où a été identifiée pour la première fois en 1969.
Sévissant de manière endémique au Nigeria, en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, elle est asymptomatique dans 80% des cas, mais pour les autres elle peut provoquer des atteintes sévères, notamment hémorragiques ou neurologiques.
La transmission se fait par les excrétions des rongeurs ou par contact direct avec du sang, des urines, des selles ou d’autres liquides biologiques d’une personne atteinte.
Entre 100.000 à 300.000 personnes sont infectées par cette fièvre chaque année en Afrique de l’Ouest et 5.000 en meurent, selon le Centre américain de prévention et de contrôle des maladies.