La grève, déclenchée le 15 mai par le Syndicat national des professeurs (Sinaprof) et le Syndicat démocratique des enseignants (Sinedeprof), les deux organisations les plus représentatives dans l'enseignement en Guinée-Bissau, avait été interrompue pendant quelques jours à la fin du mois dernier.
Cette annonce fait suite à des négociations lundi entre les syndicats et les autorités. Le gouvernement n'avait pas encore réagi mardi, un responsable annonçant à l'AFP un communiqué dans les prochaines heures.
"Nous lançons un appel à tous nos associés pour qu'ils reprennent le travail dès aujourd'hui (mardi). Nous demandons également aux parents d'élèves d'envoyer leurs enfants à l'école", a déclaré à l'AFP le porte-parole des syndicats, Bighoma Duarte Sanha.
"Nous sommes arrivés à un consensus sur le plupart des points de divergence. Le gouvernement s'est engagé à payer tous les arriérés de salaires, de même que les diverses primes et indemnités", a ajouté M. Sanha.
Les enseignants réclamaient l'embauche de leurs collègues contractuels non encore intégrés dans la fonction publique, le paiement d'arriérés de salaires et des primes au titre des années 2015 et 2016, ainsi que de meilleures conditions de travail.
Selon un rapport de l'Institut national pour le développement de l'éducation, depuis une vingtaine d'années, les programmes des écoles primaires et secondaires ne sont traités qu'à environ 30 %, à cause notamment des grèves à répétition en Guinée-Bissau.
Selon un rapport de l'Unesco publié en novembre 2016, le niveau d'enseignement et de scolarisation en Guinée-Bissau est particulièrement bas - "45 % des enfants en âge d'être scolarisés sont en dehors de l'école" - en raison de l'instabilité chronique depuis 40 ans.
"L'éducation n'est pas une priorité, puisque la part du budget qui y est consacrée (13 % en 2013) est deux fois inférieure à celle des pays de niveau de richesse comparable", ajoute l'Unesco.
Avec AFP