"L'administration n'a jamais rompu le dialogue avec la CNEC" (Coordination nationale des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d'Ivoire), le syndicat à l'origine de la grève déclenchée le 5 septembre, a expliqué à l'AFP le professeur Abou Karamoko, président de l'Université.
Le professeur Karamoko affirme avoir "résorbé le problème et payé la totalité des sommes dues à ce jour".
Ce que conteste la CNEC, qui pointe du doigt "le mode de calcul" et réclame "le paiement intégral des sommes qu'elle (CNEC) considère comme dues".
Le président de l'université Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan, la plus importante institution académique du pays, a aussi déploré, "la mise en péril de l'année académique en cours (...) car depuis que dure cette grève, ce sont quatre semaines de cours qui se trouvent ainsi perdues sur le temps que compte réglementairement l'année pour être validée".
Les professeurs s'étaient mis en grève illimitée, mettant l'université totalement à l'arrêt. "Un accord a été conclu pour la levée du mot d'ordre", souligne la CNEC dans un communiqué.
Lire aussi : Manifestation d'étudiants à AbidjanEn 2017, une manifestation similaire avait duré une semaine et s'était achevée après le paiement intégral des heures supplémentaires effectuées durant l'année 2015-2016.
L'université Félix Houphouët Boigny compte 60.000 étudiants pour 2.300 professeurs, selon les chiffres de la CNEC qui se présente comme indépendante et le premier syndicat chez les professeurs du supérieur.
Les salaires mensuels des professeurs de l'université vont de 600.000 à 1,25 million de francs CFA (900 à 1.900 euros) selon l'ancienneté et le grade.
Avec AFP