Libye : les forces pro-Kadhafi repoussent l’avancée des rebelles

Libye : les forces pro-Kadhafi repoussent l’avancée des rebelles

Après avoir reconquis une grande partie des territoires capturés avant la riposte des forces aériennes du gouvernement, les rebelles se heurtent aux forces pro Kadhafi. Une fois de plus, ces insurgés qui cherchent à renverser le Colonel Mouammar Kadhafi à la tête du pays depuis 42 ans, ont été contraints de reculer.

Les combats entre les forces loyales au Colonel Mouammar Kadhafi et les rebelles font rage.

A bord de véhicules blindes et munis d’artillerie lourde, les soldats de Kadhafi ont réussi à faire reculer les rebelles, lundi soir.

Alors qu’ils effectuaient une poussée vers l’ouest, avec en ligne de mire Syrte, la ville natale de Kadhafi, les insurgés se sont heurtés a l’armée libyenne. D’après des journalistes étrangers, l’attaque des forces du gouvernement a entrainé un recul des rebelles qui se sont repliés vers l’Est. Ils font notamment état de tirs de roquettes et de mitrailleuses près de Bin Jawad.

Les combats à Syrte seront probablement décisifs dans l’offensive de la rébellion. Ville natale de Mouammar Kadhafi, Syrte est dominée par les membres des Kadhadhfa, la tribu du Colonel. Cependant, les Firjan y sont également nombreux et on suppose qu’ils supportent mal le pouvoir de Kadhafi. Les rebelles comptent donc sur eux et les autres tribus pour les aider.

A cet éventuel soutien local s’ajoutent les frappes de la coalition contre les cibles gouvernementales. Syrte a été bombardée par les forces internationales, dimanche soir pour la première fois.

Avec l’autorisation de l’ONU, la coalition internationale a débuté cette intervention militaire le 19 mars, dans le but protéger les civils des attaques de Kadhafi par l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne.

A Londres, les représentants d’une quarantaine de pays membres du groupe de contact sur la Libye se sont réunis mardi pour anticiper et préparer l’après Kadhafi. Mais en attendant une éventuelle chute du dictateur, les participants à cette conférence ont notamment promis de poursuivre les frappes aériennes pour faire respecter la résolution des Nations Unies sur la zone d’exclusion aérienne.

La veille, le président Barack Obama a explique aux Américains sa décision sur la Libye. Selon lui, les Etats-Unis et leurs partenaires de la coalition sont intervenus pour arrêter la répression brutale et le massacre des civils par les forces loyales à Mouammar Kadhafi pour éviter une crise humanitaire. Des explications qui n'ont pas convaincus tous les membres du Congrès américain.