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Le président Obama aux Américains : «Il fallait empêcher un massacre en Libye»


Le président Obama avait choisi le cadre de l'Université de Défense nationale, à Washington, pour expliquer lundi soir sa décision sur la Libye.
Le président Obama avait choisi le cadre de l'Université de Défense nationale, à Washington, pour expliquer lundi soir sa décision sur la Libye.

« Nous devions faire face à un degré de violence qui frisait l’horreur. Nous avions un seul moyen pour arrêter cette violence : un mandat international pour l’action, une large coalition prête à se joindre à nous pour soutenir les pays arabes et un appel à l’aide venant des Libyens eux-mêmes. Nous avions aussi le moyen de stopper les forces de Kadhafi dans leur trajectoire sans mettre de troupes américaines au sol. »

Le président Barack Obama a choisi l’Université de défense nationale ici même à Washington pour expliquer sa décision sur la Libye. Selon lui, les Etats-Unis et leurs partenaires de la coalition sont intervenus pour arrêter la répression brutale et le massacre des civils par les forces loyales à Mouammar Kadhafi pour éviter une crise humanitaire. En un mois, une large coalition a été mobilisée, a obtenu un mandat international pour protéger les civils et établir une zone d’exclusion aérienne.

Le président Obama n’a pas répondu directement aux critiques de certains membres du Congrès disant qu’il n’a pas consulté les parlementaires avant d’engager cette opération. Il a plutôt parlé d’un débat en cours à Washington qui, selon lui, ne pose pas le problème de la Libye dans les bons termes : « Certains se demandent pourquoi l’Amérique devrait intervenir, ne serait-ce que de manière limitée sur cette terre lointaine? Selon eux, il y a tellement d’endroits au monde où des civils innocents subissent une violence brutale de leur gouvernement et l’Amérique ne saurait être le gendarme du monde, particulièrement lorsque nous avons nos propres problèmes chez nous. C’est vrai que l’Amérique ne peut utiliser sa puissance militaire chaque fois qu’il y a répression. Et tenant compte des coûts et des risques d’une intervention, nous devons toujours mesurer nos intérêts face au besoin d’agir. Mais cela ne peut constituer un argument en faveur de ne rien faire pour ce qui est juste. »

Pour le chef de l’exécutif américain, il n’y a pas de doute, la Libye et le monde serait mieux sans Mouammar Kadhafi, mais il a exclu l’option de le renverser par la force. Les Etats-Unis sont allés en Iraq, ce qui a coûté des milliers de vies humaines et près de 1 000 milliards de dollars et, a dit M. Obama, nous ne pouvons pas nous le permettre en Libye.

Ce discours intervient à la veille de l’ouverture mardi à Londres d’une conférence internationale sur la Libye. Dans la journée de lundi, Barack Obama a discuté avec le président français Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique David Cameron. Dans un communiqué, il est noté que tous sont d’avis que Mouammar Kadhafi a perdu toute légitimité et devrait quitter le pouvoir et que c’est au peuple libyen de déterminer son propre avenir politique.

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