Gabon : la société civile exige la démission de la présidente de la Cour Constitutionnelle visée par une enquête en France

Marie-Madeleine Mborantsuo présidente de Cour Constitutionnelle au Gabon, 26 février 2013.

Les Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG) dénonce, dans une déclaration vue par VOA Afrique, la complaisance du président Ali Bongo Ondimba et de la justice gabonaise en rapport avec la mise en examen en France de la présidente de Cour Constitutionnelle Marie-Madeleine Mborantsouo.

"…Le peuple gabonais exige la démission, l'interpellation et la mise en accusation de Marie-Madeleine Mborantsouo. Que Steeve Ndong Essame Ndong fasse enfin son travail de Procureur de la République. Auquel cas nous, peuple gabonais comprendrons une fois de plus la complicité des magistrats avec le pouvoir en place et la réalité d’une justice aux ordres d’un régime honnis et malfaisant", indique la déclaration signée par Geroges Mpaga, président national du ROLBG.

Une information du journal satirique français Canard Enchaîné relayée par d’autres medias révèle que Mme Mborantsouo est mise sous enquête pour recel de détournements, soustraction ou destruction de fonds publics et blanchiment en bande organisée.

Un avocat de la présidente de Cour Constitutionnelle gabonaise a représenté celle-ci jeudi à la Chambre d'instruction de la cour d'appel de Paris où elle était convoquée. La délibération s’est faite à huis clos.

Le journal satirique cite Tracfin, organisme français anti-blanchiment, qui découvert, il y a trois ans, d’importants mouvements des fonds en espèces dans des banques au Canada dont la magistrate serait l’auteur.

Une série de retraits et dépôts aurait entre autres été effectuée dans des banques au Canada, au Luxembourg, au Liban ou à Monaco, selon Canard Enchaîné qui renseigne que des policiers auraient d'abord saisi 100 000 euros en liquide dans un de ses appartements à Versailles.

Plus tard, près d’un million d'euros ont été également saisis dans trois banques à Monaco, selon le même journal.