Le ministère de l'Intérieur a indiqué pour sa part qu'il n'y avait eu "aucun mort et aucun blessé" lors de cette manifestation, a déclaré dans la soirée à l'AFP son porte-parole Jean-Eric Mangala.
Un journaliste de l'AFP présent sur place a vu des blessés en train de se faire soigner au quartier général de Jean Ping, où l'opposant a prononcé un discours devant des milliers de sympathisants à son retour d'une tournée en Europe.
"Pour deux d'entre eux, c'est des plaies profondes", a dit à l'AFP un médecin bénévole présent sur place.
La police a dispersé les partisans de Jean Ping près de l'aéroport peu avant 17h00 (16h00 GMT).
Les pro-Ping, pas plus de trois cents personnes, selon le ministère de l'Intérieur, ont pu ensuite marcher dans les rues de la ville jusqu'au quartier général de leur leader.
Le ministère de l'Intérieur avait prévenu qu'il n'avait reçu aucune demande d'autorisation de manifestation.
"Pas loin de l'aéroport (où devait atterrir Jean Ping), des hommes cagoulés nous ont chargés. Ils étaient armés et en civil. J'étais au milieu de la route, j'ai sauté sur le côté car ils tiraient des bombes lacrymogènes. D'un coup je n'ai plus senti ma jambe, mais j'ai continué à courir", a raconté Jospin, 25 ans, l'un des blessés amenés au quartier général.
M. Ping est rentré d'un déplacement en Europe où il a donné plusieurs entretiens à des journaux affirmant qu'il était le "président élu" et qu'Ali Bongo Ondimba allait quitter le pouvoir.
Il conteste depuis dix mois la réélection du président Bongo, qui a été confirmée le 23 septembre 2016 par la Cour constitutionnelle.
Avec AFP