La puissante explosion, qui a également fait 59 blessées, a eu lieu dans le foyer de la Manchester Arena, une salle d'une capacité de 21.000 personnes, à la fin du concert de la pop-star américaine Ariana Grande vers 22H30 (21H30 GMT).
Mardi, l'auteur de l'attentat de Manchester a été identifié comme Salman Abedi, 22 ans, un Britannique d'origine libyenne.
Le communiqué, publié par l'EI via l'un de ses canaux de communication sur les réseaux sociaux, précise qu'un "des soldats du califat a placé une bombe dans la foule" lors du concert. Le groupe jihadiste menace également d'autres attaques.
"Nous savons qu'un terroriste isolé a fait détoner un engin explosif à l'une des sorties de la salle, choisissant délibérément l'endroit et l'heure pour causer un maximum de victimes, dont de nombreux enfants et jeunes", a souligné la Première ministre britannique Theresa May dénonçant "une attaque terroriste épouvantable".
La reine Elizabeth II l'a qualifié d'"acte barbare" dans un communiqué : "la nation toute entière a été choquée (...) j'exprime ma plus profonde sympathie à tous ceux qui ont été affectés par ce terrible événement, en particulier aux familles et aux proches de ceux qui ont été tués ou blessés" dans cet "acte barbare".
Des milliers d'enfants, parfois âgés de moins de dix ans, et d'adolescents assistaient au concert et ont fui les lieux, paniqués, après l'explosion.
Mardi, de nombreux parents étaient toujours à la recherche de leurs enfants, alors qu'une structure d'accueil a été mise en place au stade de football de Manchester City pour apporter un soutien aux victimes et aux proches.
Peu avant midi, l'attaque n'avait pas encore été revendiquée. "Je peux confirmer que l'assaillant est mort" dans l'attaque. "Il portait un engin explosif improvisé qu'il a détoné pour causer cette atrocité", a déclaré Ian Hopkins, commissaire de police de Manchester à la presse.
"Nous pensons à ce stade que l'attaque a été menée par un homme. La priorité sera d'établir s'il a agi seul ou s'il a reçu l'appui d'un réseau", a-t-il ajouté, sans donner d'autre détail sur l'identité de l'assaillant.
"La police et les services de renseignement pensent connaître l'identité mais ne peuvent confirmer son nom à ce stade", a précisé Theresa May.
L'explosion a provoqué des scènes de panique dans la salle de concert, mais aussi dehors, où des parents attendaient la sortie de leurs enfants
'Des losers'
A Manchester, la gare de Victoria, située juste à côté de l'Arena, était fermée et l'accès à la salle de concert barrée par un cordon de police jaune portant la mention "scène de crime, défense d'entrer".
Les blessés ont été dirigés vers huit hôpitaux de la ville, a indiqué la police.
"On a écouté la dernière chanson et soudain, il y a eu comme un flash avec un bang et puis de la fumée", a raconté à la BBC Gary Walker, de Leeds, venu avec sa femme pour attendre leur fille à la sortie du concert. M. Walker a dit avoir été blessé au pied par un éclat de métal et sa femme a été blessée à l'estomac.
L'attentat s'est déroulé deux mois jour pour jour après celui de Londres qui avait fait 5 morts. Un homme avait foncé dans la foule avec un véhicule et poignardé un policier avant d'être abattu, près du Parlement.
Réactions dans le monde
"Notre solidarité avec le peuple du Royaume-Uni est totale", a déclaré le président américain Donald Trump en condamnant cette attaque qui a largement occulté sa visite à Bethléem en Cisjordanie occupée.
"Tellement de jeunes gens magnifiques, vivants et aimant la vie, assassinés par des losers malfaisants", a-t-il ajouté.
La chancelière allemande Angela Merkel a exprimé sa "tristesse" et son "horreur". Le président français Emmanuel Macron son "effroi" et sa "consternation".
Le président français Emmanuel Macron a fait part de sa "volonté de renforcer la coopération européenne" antiterroriste.
C'est "avant tout ces condoléances, ce sentiment de solidarité et ce plein soutien que nous tenions cet après-midi (mardi) à exprimer. C'est aussi notre volonté de renforcer la coopération européenne en matière de lutte contre le terrorisme", a déclaré le chef de l'État, à l'ambassade du Royaume-Uni à Paris, après avoir signé un livre de condoléances.
Le président russe Vladimir Poutine s'est dit prêt à "développer la coopération antiterroriste" avec la Grande-Bretagne après cet attentat "cynique et inhumain".
Le pape "a été très attristé lorsqu'il a été informé des blessures et des morts tragiques provoquées par l'attentat barbare à Manchester", selon un télégramme envoyé comme d'usage en son nom par le N°2 du Vatican, Mgr Pietro Parolin.
Evoquant "un acte de violence insensé", il a salué "les efforts généreux du personnel de secours et de sécurité".
"Avec une attention toute particulière pour les enfants et les jeunes qui ont perdu la vie, et pour leurs familles en deuil, le pape François invoque la bénédiction divine de paix, de guérison et de force pour la nation" britannique.
De "nombreux jeunes et enfants" figurent parmi les 22 personnes tuées dans un attentat suicide à la sortie d'un concert de la chanteuse pop Ariana Grande lundi soir à Manchester, dans le nord de l'Angleterre, revendiqué mardi par le groupe jihadiste Etat islamique.
Scènes de panique
Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des scènes de panique à l'intérieur de la salle de concerts Arena, où se produisait la chanteuse américaine Ariana Grande.
Plusieurs témoins cités par les médias britanniques ont affirmé avoir entendu une forte explosion lundi peu avant 22h TU.
Le trafic ferroviaire vers la gare de Manchester Victoria, proche de la salle de concerts, a été stoppé, a indiqué l'opérateur Northern Railway.
La police a isolé la zone et de nombreuses voitures de police et ambulances étaient garées autour de la salle.
Selon un communiqué de la police des transports de Manchester, une explosion s'est produite dans le foyer du stade qui abrite la salle de concert.
"Nous étions en train de quitter la salle après le concert d'Ariana Grande vers 22h30 (21h30 GMT) lorsqu'on a entendu un bang, comme une explosion, qui a paniqué tout le monde, et tout le monde essayait de fuir la salle", a raconté Majid Khan, 22 ans, à l'agence briannique Press Association.
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"Tous les gens qui étaient de l'autre côté de la salle de concerts où le bang a été entendu sont soudain venus vers nous en courant et ils essayaient de sortir, donc ça bloquait, et tout le monde fuyait vers la sortie qu'il pouvait trouver le plus rapidement possible", a-t-il ajouté. "C'était la panique".
Avec AFP