Lors de cette attaque intervenue samedi soir à 140 milles nautiques à l'ouest du port de Pointe-Noire, des pirates ont pu monter à bord du Monjasa Reformer et "la totalité de l'équipage s'est mis en sécurité dans la citadelle" (refuge blindé, ndlr) du navire, a indiqué l'armateur Monjasa.
Lire aussi : La piraterie en baisse, notamment dans le Golfe de GuinéeAucune communication avec les marins de ce pétrolier, long de 134 mètres et d'une capacité de 13.700 tonnes, n'a eu lieu depuis, affirme la compagnie dans un communiqué. "Les communications sont actuellement coupées et nous travaillons avec les autorités locales pour établir une communication et comprendre la situation à bord", précise Monjasa, basé à Fredericia dans l'ouest du Danemark.
Au moment de l'incident, signalé à 22H39 GMT, le navire était immobilisé avec 16 membres d'équipage à bord, indique l'armateur. Les derniers contacts ont eu lieu via la société Montec Ship Management, qui assurait la liaison opérationnelle avec le navire. "Toutes nos pensées vont à l'équipage et aux proches", ajoute Monjasa, sans dévoiler les nationalités des marins.
Le golfe de Guinée, qui s'étend sur 5.700 kilomètres entre le Sénégal et l'Angola, a été pendant plusieurs années le nouveau point noir de la piraterie mondiale, mais les attaques avaient baissé dernièrement. Selon le Centre maritime d'information, de coopération et d'alerte (Mica), seuls trois navires ont été attaqués dans le secteur en 2022, contre 26 en 2019.