Le gouvernement tchadien demande une trêve de douze mois aux grévistes

  • Eric Manirakiza

Les leaders de la plateforme de revendication syndicale tiennent une conférence de presse à N’Djamena, Tchad, 5 novembre 2016. VOA/André Kodmadjingar

Le premier ministre, Pahimi Padacket Albert, demande aux grévistes d'observer une trêve sociale de douze mois pour relever ensemble le déficit de la crise. L’union des syndicats du Tchad reste réticente.

La grève qui paralyse l'administration publique du Tchad depuis trois mois est loin de s’estomper. Le dialogue entamé par le gouvernement avec ses partenaires sociaux ne semble pas en mesure de dénouer la crise.

D’un côté, les syndicats exigent d’abord le paiement des arriérés de salaires, mais de l’autre, dans le souci de relever ensemble le déficit de la crise, le premier ministre Pahimi Padacket Albert souhaite une trêve sociale de 12 mois pour satisfaire les revendications exprimées.

Sur VOA Afrique, le président de l'union des syndicats du Tchad, Barka Michel a balayé la demande de l’exécutif. "La demande de la trêve sera examinée dès que le gouvernement aura payé trois mois d’arriérés de salaires", a déclaré M. Barka.

Ce leader syndical a également indiqué que cette décision relève "d’une large consultation avec la base sur le principe même de la trêve", a-t-il ajouté.

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Barka Michel joint par Eric Manirakiza