A l'appel de la Coordination des Syndicats de l'Education du Togo (CSET), les cours étaient paralysés dans plusieurs écoles, collèges et lycées publics de la capitale Lomé, a constaté un journaliste de l'AFP. L'enseignement se poursuivait normalement dans les établissements privés.
"Nous exigeons une amélioration de nos conditions de vie et de travail à travers notre statut particulier", a déclaré à l'AFP Atsou Atcha, coordonnateur de la CSET.
"La grève est très bien suivie sur l'ensemble du pays. Nous allons poursuivre le mouvement jusqu'à satisfaction de nos revendications", a-t-il souligné.
Les enseignants du public réclament notamment une augmentation de la prime spécifique à leur statut - représentant actuellement 20 à 35% de leurs salaires - qu'ils veulent voire porter à 50% pour toutes les catégories d'enseignants.
Les cours ont déjà été perturbés par des mouvements de grève qui ont été moins suivis depuis la rentrée scolaire en octobre.
Mardi, des petits groupes d'élèves du public faisaient même le tour des établissements privés pour empêcher leurs camarades d'accéder aux salles de classe et ne pas être les seuls pénalisés, a constaté l'AFP.
"Nous devons tous subir le même sort, car nous serons tous soumis aux mêmes épreuves en fin d'année lors des examens. Nous allons les déloger chaque fois que nos enseignants seront en grève", a affirmé sous couvert d'anonymat un lycéen du quartier populaire Hedzranawoé à Lomé.
Le secteur de l'éducation est régulièrement perturbé au Togo par des mouvements sociaux portant des revendications salariales similaires. Les 35.000 enseignants du public sont majoritaires au sein des quelque 53.000 fonctionnaires du petit pays d'Afrique de l'Ouest.
Le cours de l'année scolaire au Togo est également affecté par la grave contestation sociale qui agite le Togo depuis plus de 3 mois: de nombreux partis d'opposition organisent des marches quasi-hebdomadaires, rassemblant des dizaines de milliers de personnes dans les rues pour protester contre le pouvoir.
Avec AFP