"Nous avons entamé une grève de deux jours pour la revalorisation de 20% de nos salaires", a indiqué à l'AFP, Yayaha Rabo, dirigeant du Syndicat des travailleurs de la presse (Syntrapress), un des trois syndicats qui ont lancé le mouvement.
La grève qui doit s'achever samedi "est très bien suivie" et "a totalement perturbé le fonctionnement de la radio et télévision publiques", s'est-il félicité.
Les salariés des médias d'Etat ont décidé de débrayer suite à "l'échec de négociations" avec le ministre de la Communication et celui de l'Emploi.
"Pour raison de grève, Télé Sahel vous présente un programme minimum", pouvait-on lire vendredi sur l'écran de la chaîne de télévision nationale.
Le même message défilait sur l'écran de "Tal Tv", la deuxième chaine publique, qui n'émet que dans la capitale et ses environs.
Ces deux télévisions diffusaient essentiellement de la musique et des dessins animés pour enfants.
La grève ne "perturbera pas" les enregistrements des messages de campagne des candidats à la présidentielle du 21 février et qui débutent samedi, a assuré M. Rabo.
Fin décembre, les autorités avaient affirmé qu'elles ne pouvaient pas satisfaire entièrement les revendications des salariés de ces médias.
"Notre pays connaît un problème de sécurité, le gouvernement a décidé de donner la priorité à la question de sécurité (...) il n'y a (donc) pas de possibilité d'augmenter des salaires", avait soutenu le ministre de la Communication, Yahouza Sadissou en référence à la lutte contre Boko Haram dans le sud-est du Niger, proche du Nigeria d'où viennent les islamistes armés.
Les 24 et 25 décembre, les agents de l'Office de radio et télévision du Niger (ORTN) avaient observé une grève de deux jours pour exiger des hausses de salaire.
Avec AFP