Grève des avocats après l'arrestation "arbitraire" d'un des leurs au Congo

Les forces de police devant le domicile de Blanchard Oba, président de l'IDC au centre-ville de Brazzaville, le 3 octobre 2017. (VOA/Ngouela Ngoussou)

Les avocats congolais des barreaux de Brazzaville et Pointe Noire sont en grève pour demander la "libération sans condition" d'un des leurs arrêté le 27 novembre, ont-ils indiqué dimanche par communiqué.

Les avocats protestent contre l'"arrestation arbitraire" de maître Steve Bagne Botongo arrêté et "brutalisé" sur son lieu de travail à Brazzaville le 27 novembre, d'après une déclaration du bâtonnier du barreau de Brazzaville en date de vendredi.

Son arrestation serait l'oeuvre des agents d'un service de sécurité, la Direction générale de la sécurité du territoire, selon le bâtonnier.

Lors d'une assemblée générale samedi, les avocats de Pointe Noire ont décrété un mouvement de grève.

"Notre assemblée générale a été brutalement interrompue par l'irruption des forces de police lourdement armées et cagoulées", ont-ils dénoncé, qualifiant cette intervention de "violation de la liberté de réunion consacrée" par la Constitution.

Les avocats de Pointe Noire "demandent respectueusement" au président Denis Sassou Nguesso d'ordonner aux forces de sécurité "de faire cesser toutes formes de violences physiques et morales" envers les avocats.

Jeudi à Brazzaville, des individus en civil avaient pris à partie des journalistes qui venaient à la conférence de presse de quatre avocats d'un opposant emprisonné et poursuivi pour "atteinte à la sûreté intérieure", André Okombi Salissa. La conférence de presse n'a finalement pas pu avoir lieu.

Les quatre avocats, de nationalité congolaise et française, ont attribué cette attaque aux "forces de sécurité".

Avec AFP