Les magistrats tchadiens revendiquent les meilleures conditions de vie et de travail, et surtout le renouvellement du bureau du conseil supérieur de la magistrature dont le mandat est arrivé à terme.
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Cette grève sèche d’une semaine intervient après celle de trois jours observée la semaine dernière par le syndicat des magistrats du Tchad et le syndicat autonome des magistrats du Tchad sans succès.
Selon le président du syndicat des Magistrats du Tchad, Allarakette Sanengar, le non renouvellement du bureau du conseil supérieur de la magistrature, bloque les jeunes magistrats qui attendent leur affectation depuis deux ans.
Ces hommes en toge au col blanc exigent aussi du gouvernement le relèvement de leur point d’indice, la dotation des chefs de juridictions en documents officiels de voyage, le remboursement de deux mois de leurs indemnités amputées en 2016 par décret 635 jugé illégal.
Cette grève ne pénalisent non seulement les prévenus et les détenus dans les geôles des brigades et commissariats mais les justiciables qui trainent dans les couloirs du palais de justice N’Djamena.
Le président du syndicat des magistrats du Tchad en est conscient. Mais il évoque le caractère légitime de ce mouvement.
Contactez à plusieurs reprises par VOA Afrique, aucun responsable du ministère de la Justice ne souhaite se prononcer sur ce énième débrayage.
Les magistrats dénoncent la mauvaise foi des responsables du ministère de tutelle dans l’exécution des instructions du chef de l’Etat et estiment que le moment viendra où chacun aura le temps de s’expliquer de sa gestion.
André Kodmadjingar, correspondant à N’Djamena