La mission de l’Organisation des Nations Unies en Guinée-Bissau a annoncé que l’ONU et ses partenaires internationaux sont « très satisfaits » du déroulement de la présidentielle du 18 mars. Le dépouillement se poursuit et les résultats devraient sortir d’ici la semaine prochaine.
Selon un porte-parole de l’UNIOGBIS (Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau), le taux de participation au scrutin de dimanche était faible au début, mais les responsables électoraux ont réussi à encourager plus de gens à accomplir leur devoir civique, plus tard dans la journée.
Les Bissau-Guinéens misent sur cette élection pour ramener la stabilité dans ce pays connu pour le trafic de la drogue et des coups d’état.
Quelques heures après la fermeture des bureaux de vote, des hommes armés non identifiés ont assassiné l’ancien chef des services de renseignement de l’armée, Samba Diallo. Il avait passé plusieurs mois en détention après une mutinerie en avril 2010. Si cet assassinat "est lamentable (...) l'armée n'est ni de près ni de loin mêlée à cette affaire," a affirmé le lieutenant-colonel Daba Na Wagna, chef l'unité mixte armée-police pour la sécurité du processus électoral.
Le président de la Commission électorale nationale (CNE), Desejado Lima da Costa, a estimé que cet événement n'a "rien à voir avec le processus électoral, et le tumulte vécu est déjà dépassé".