La cérémonie d'investiture s'est déroulée au siège de la présidence, en présence du chef de l'Etat José Mario Vaz et du Premier ministre Carlos Correia, nommé le 17 septembre, ainsi que de diplomates.
Outre le Premier ministre, la nouvelle équipe de l'exécutif comprend 15 ministres et 14 secrétaires d'Etats, sans les portefeuilles de l'Intérieur et des Ressources naturelles qui n'ont pas été attribués en raison, selon une source gouvernementale, d'un désaccord entre le président Vaz et M. Correia sur les noms proposés par ce dernier.
"Ce gouvernement, dans les circonstances de sa formation, est le résultat d'une entente entre le Premier ministre et le Président de la République", a soutenu M. Vaz lors de la cérémonie.
"En dépit du fait que nous avons des perspectives différentes dans sa configuration, les intérêts supérieurs de la Nation nous invitent à dépasser constamment certaines options, pour la paix, la stabilité et le bien-être de notre peuple", a-t-il ajouté.
De son côté, le Premier ministre a promis de "promouvoir un climat de bonne compréhension" entre les différents organes de l'exécutif, une "condition indispensable de paix et de stabilité dont (le) pays a tant besoin".
La Guinée-Bissau a connu plusieurs semaines de blocage politique après le limogeage, le 12 août, du Premier ministre Domingos Simoes Pereira par le président José Mario Vaz, élu en mai 2014.
Selon leurs entourages, MM. Vaz et Pereira ne s'entendaient pas depuis plusieurs mois sur la manière de diriger ce pays de 1,6 million d'habitants ayant connu de nombreux coups d'Etat réussis ou avortés depuis son indépendance en 1974.
Neuf femmes - dont Adiato Djalo Nandigna à la Défense et Aida Injai Fernandes à la Justice - figurent dans le nouveau gouvernement. La plupart des membres de la précédente équipe ont été reconduits et onze personnalités y font leur entrée.
Ce sont pour la plupart des membres du parti majoritaire au Parlement, le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC), ainsi que des membres de la société civile et de deux partis de l'opposition (Parti de la convergence démocratique, PCD et Union pour le changement, UM).
Avec AFP