Lors de cette visite entre les 28 et 30 août, visant à participer aux efforts de relance d'un processus de paix moribond, Antonio Guterres, qui a pris ses fonctions en janvier, sera reçu à Jérusalem par les autorités israéliennes et à Ramallah par les responsables palestiniens. Il devrait également se rendre dans la bande de Gaza, où l'ONU a un programme d'aide important pour la population palestinienne.
Ce déplacement va permettre au chef de l'ONU "de construire une relation" avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. "C'est une grande opportunité pour le secrétaire général de rencontrer les dirigeants d'Israël et de comprendre les défis auxquels ce pays fait face de jour en jour", a précisé à l'AFP l'ambassadeur israélien à l'ONU, Danny Danon.
"La visite à venir du secrétaire général en Palestine occupée est très importante car il s'agit de sa première visite depuis sa nomination", a fait valoir de son côté à l'AFP l'ambassadeur palestinien auprès des Nations unies, Riyad Mansour. Impliquée depuis sa création dans la question palestinienne, l'ONU le restera jusqu'à sa résolution "dans tous ses aspects en accord avec la loi internationale", a-t-il ajouté.
L'ambassadeur israélien a précisé que son gouvernement comptait aborder avec Antonio Guterres le sujet d'un renforcement de la mission de paix de l'ONU au Liban (Finul), à la frontière avec Israël.
Les relations restent tendues entre Israël et l'ONU qui dénonce régulièrement l'extension de colonies israéliennes qualifiées d'illégales. Antonio Guterres "a de l'expérience", a relevé l'ambassadeur israélien. "Il a déjà été en Israël dans le passé. Il connaît la complexité des problèmes. Ce n'est pas quelqu'un qui vient dans notre région sans clés sur ce qui s'y passe".
A la mi-juillet, le secrétaire général de l'ONU, très prudent dans son approche du conflit israélo-palestinien, avait souligné que "le caractère sacré des sites religieux devait être respecté comme des lieux pour la réflexion, pas pour la violence". Il avait fait cette déclaration après une attaque par trois Arabes israéliens qui avait coûté la vie à deux policiers israéliens près de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem.
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