La Monusco recense, dans un communiqué publié jeudi, "sur l'ensemble du territoire de la RDC 704 violations en octobre 2017, contre 644 en septembre et 441 en août, soit une augmentation de 60 % en deux mois".
Le bureau conjoint des droits de l'homme des Nations unies note que les agents de l'Etat sont "responsables de 442 violations (soit 63 % des violations), dont l'exécution extrajudiciaire de 56 personnes".
"Les groupes armés ont quant à eux été responsables de 262 atteintes aux droits de l'homme, dont un nombre toujours préoccupant d'exécutions sommaires, entraînant la mort de 135 civils, dont 25 femmes", selon le responsable du Bureau Abdoul Aziz Thioye.
"Plus de 70 % des violations documentées en octobre ont été commises dans les provinces affectées par le conflit(Sud-Kivu, Ituri, Tanganyika, Nord-Kivu)".
Le BCNUDH se déclare en outre "particulièrement préoccupé par des restrictions de l'espace démocratique chaque mois un peu plus accrues sur l'ensemble du territoire", avec "136 violations documentées" en octobre.
"Au moins cinq militaires, deux agents de police ainsi que trois membres de groupes armés ont été condamnés pour des violations des droits de l'homme sur l'ensemble du territoire de la RDC".
Lundi, le très influent épiscopat avait déploré "l'usage disproportionné de la force" par la police, en faisant état d'"au moins" 56 morts, dont 52 "par balle", dans des manifestationsentre avril et octobre.
Avec AFP