Dans un appel conjoint, les trois organismes ont exhorté la Hongrie à stopper les "politiques et pratiques qui promeuvent l'intolérance, la peur et diffusent la xénophobie à l'encontre des réfugiés et migrants".
Ils appellent les dirigeants hongrois à adopter un "véritable esprit d'humanité en aidant ceux qui ont été forcés de quitter leur pays contre leur propre volonté et qui sont actuellement en quête de sécurité en Europe".
D'après le HCR, le Conseil de l'Europe et le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'Homme de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), le gouvernement hongrois a lancé en décembre une campagne publique qui assimile "ceux qui fuient la guerre et les conflits à des criminels, des envahisseurs et des terroristes".
Ce n'est pas la première campagne de ce genre en Hongrie, déplorent les organismes onusien et européens, qui soulignent que cette campagne, qui doit durer deux mois, "cible aussi les migrants".
Ils demandent à la Hongrie de contribuer aux efforts conjoints mis en oeuvre pour accueillir les centaines de milliers de réfugiés et migrants qui arrivent en Europe, essentiellemement après avoir fui la guerre en Syrie.
La Hongrie, tenante d'une ligne dure contre les migrants, a érigé une clôture barbelée à ses frontières serbe et croate et s'oppose au plan de répartition de 160.000 réfugiés décidé par l'UE cet automne.
La fuite à l'étranger de Syriens, mais aussi d'Irakiens, a provoqué une crise majeure dans la région et la plus grave crise migratoire que l'Europe ait connue depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale, avec l'arrivée depuis janvier par la Méditerranée de près de 970.000 migrants sur le Vieux Continent, d'après les chiffres actualisés du HCR. La très grande majorité d'entre eux - plus de 814.000 - est passée par la Grèce et ses îles de la mer Egée. 3.625 sont mortes ou portées disparues cette année.
Avec AFP