L'hôtel Radisson Blu de Bamako, théâtre le 20 novembre d'une attaque armée ayant fait 20 morts dont 14 étrangers, a officiellement rouvert mardi 15 décembre, a constaté un journaliste de l'AFP.
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Les mesures de sécurité ont été renforcées dans cet établissement de standing situé dans le quartier Hamdallaye ACI, dans l'ouest de la capitale malienne: des portiques de sécurité ont été installés et il y a deux fois plus de gardes de sécurité en armes qu'avant l'attaque, revendiquée par deux groupes jihadistes.
Outre les portiques, "nous avons pris d'autres mesures de sécurité que nous ne souhaitons pas dévoiler ici", a affirmé à l'AFP un responsable de la sécurité de l'hôtel.
De nombreux employés étaient présents à leurs postes. "L'hôtel a déjà enregistré des réservations de clients étrangers. Nous sommes décidés à aller de l'avant", a assuré un réceptionniste.
"C'est une victoire de la vie sur les jihadistes", a estimé le chef de l'Etat malien Ibrahim Boubacar Keïta, qui a visité l'hôtel remis à neuf et a présidé la cérémonie de réouverture, ayant rassemblé environ une centaine de personnes.
Décorations
"Nous combattrons comme d'habitude le terrorisme avec la dernière énergie. Evidemment, nous allons renforcer la sécurité à Bamako", a déclaré le président Keïta, qui a décoré un responsable de l'hôtel et, à titre posthume, trois employés tués lors de l'attaque (avec deux gardes et un gendarme maliens).
Le 20 novembre, le Radisson Blu a été attaqué par des hommes armés - officiellement au nombre de deux - qui y ont retenu pendant plusieurs heures environ 150 clients et employés. Les forces maliennes, appuyées par des forces spéciales françaises et américaines et des agents de l'ONU, sont intervenues et ont "exfiltré" 133 personnes, selon le ministère malien de la Sécurité intérieure.
Bilan: 20 morts dont 14 étrangers, en plus des deux assaillants. L'attentat a été revendiqué par deux groupes jihadistes: le 20 novembre par Al-Mourabitoune de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar et le 22 novembre par le Front de libération du Macina (FLM, mouvement jihadiste malien).
Le 26 novembre, les forces maliennes ont arrêté à Bamako deux hommes soupçonnés d'être liés à l'attentat. Depuis, ils demeurent en détention et aucune nouvelle arrestation n'a officiellement été effectuée en lien avec l'enquête, d'après des sources de sécurité.
Avec AFP