Human Rights Watch (HRW) accuse les forces de sécurité et les milices irakiennes associées au gouvernement d'avoir exécuté illégalement au moins 255 prisonniers au cours des 30 derniers jours. « Dans la plupart des cas les prisonniers ont été tués par balles, mais des dizaines d’entre eux auraient été brûlés vifs, et dans deux cas, des grenades ont été lancées dans les cellules », précise l’ONG de défense des droits humains dans un communiqué.
Les exécutions ont eu lieu dans six villes et villages irakiens depuis le 9 juin, et HRW les qualifie de « violation scandaleuse du droit international ».
Selon l'ONG, la plupart des victimes étaient des prisonniers sunnites qui fuyaient l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, ou ISIS en anglais) et d'autres groupes armés. Au moins huit victimes étaient des adolescents âgés de moins de 18 ans.
HRW affirme avoir rédigé son rapport après avoir recueilli des déclarations de témoins, des forces de sécurité et de responsables gouvernementaux.
HRW fustige également les violations des droits humains commises par l’EIIL, qui s’est rebaptisé « État islamique » le 30 juin. La milice islamique « a sommairement exécuté plusieurs dizaines de soldats capturés, ainsi que des miliciens chiites et d’autres membres de minorités religieuses chiites dans les zones dont le groupe armé a saisi le contrôle » note HRW dans son communiqué.