Huit membres d'une même famille encourent la peine capitale pour 370 exécutions en Irak

Un étudiant irakien devant un mur d'école couvert de dessins montrant comment les djihadistes exécutaient leurs prisonniers à Mossoul, Irak, 30 avril 2018.

Ces irakiens encourent la peine de mort, après avoir avoué leur participation dans l'exécution de 370 personnes alors qu'ils étaient dans les rangs du groupe Etat Islamique, a annoncé la justice.

Les huit hommes arrêtés, qui risquent la pendaison en vertu de la loi antiterroriste irakienne, ont reconnu avoir pris part aux exécutions sommaires sur le site de Khasfa, qui abrite l'un des plus grands charniers d'Irak dans le nord du pays.

Khasfa, le gouffre en arabe, creusé selon la légende locale par la chute d'une météorite, se trouve à environ 8 km au sud de Mossoul, ancienne "capitale" du "califat" auto-proclamé de l'EI en Irak.

L'EI y conduisait ses victimes les yeux bandés et les mains liées dans le dos, les mettaient à genoux et leur tiraient une balle dans la tête avant de pousser les cadavres dans le trou, selon des témoignages.

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"Les huit terroristes arrêtés ont reconnu avoir participé au massacre de Khasfa", indique le porte-parole du Conseil supérieur de la magistrature, le juge Abdel Sattar Bayraqdar, dans un communiqué.

"Ils ont participé à l'exécution de 370 civils et membres des forces de sécurité et à l'arrestation de 400 personnes à Mossoul", jetées ensuite dans les geôles du groupe jihadiste, poursuit le texte.

Plus de 300 personnes --dont une centaine de ressortissantes étrangères-- ont été condamnées à mort ou à la prison à vie en Irak pour avoir rejoint l'EI, selon des sources judiciaires.

Bagdad a déclaré en décembre sa "victoire" contre le groupe jihadiste, qui a un temps tenu près d'un tiers du pays ainsi que de larges pans de la Syrie.

Avec AFP