Les attaques se sont produits alors qu'un calme apparent était perceptible dans plusieurs localités du pays, même si certaines disparitions et violations des droits humains sont régulièrement signalées par des ONG internationales et la FIDH.
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Les autorités administratives et policières font état d’un retour au calme depuis bientôt plusieurs mois, après la crise née du troisième mandat contesté du président Pierre Nkurunziza en 2015.
Des échauffourées ont éclatées de la nuit de mardi à mercredi à la prison centrale de Gitega, au centre du Burundi.
Dimanche dernier, une grenade avait également explosé dans un bistrot à Bwiza, au centre de Bujumbura. Une autre grenade avait fait au moins quinze blessés, puis une autre, il y a quelques jours, dans un cabaret à Kayanza, au nord du pays, faisant huit morts et plus d’une cinquantaine de blessés selon la police.
Cette résurgence de la violence arrive alors que la police affirme qu’elle recherche toujours les criminels terroristes qui disparaissent dans la nature chaque fois que la police intervient.
Ces derniers mois, un calme apparent était remarqué sur quasiment plusieurs localités de l’intérieur du pays, et même de la capitale.
Le ministre de la sécurité publique, Alain Guillaume Bunyoni, a évoqué des cas de terrorisme à la mairie de Bujumbura sous forme de jets de grenades dans des bars, ou chez des particuliers.
Il a demandé à la population de demeurer sereine et vigilante.
"Nous avons connu des jets de grenade, ce sont des manières terroristes de semer la terreur dans la population", a-t-il déclaré.
Le ministre Bunyoni minimise ces explosions de grenades, déclarant qu"il n'y a pas de situations graves au Burundi".
Pour la fédération internationale des droits humains, le Burundi s’enfonce dans la violence depuis la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat.
La FIDH donne un bilan sombre de plus de 1200 personnes tuées, des centaines de disparitions forcées, et de plus de 400 000 personnes réfugiées dans les pays voisins, chiffres contestés par le pouvoir de Bujumbura.
La FIDH pointe du doigt la communauté internationale qui a échoué dans toutes les tentatives de médiation et de protection de civils.
Christophe Nkurunziza, correspondant à Bujumbura