Huit morts dans un attentat suicide à Maiduguri

Des hommes réunis autour des corps des défunts, morts pendant l'attentat suicide, à Maiduguri, au Nigeria, le 12 juillet 2017.

Huit personnes ont été tuées lundi dans un attentat suicide commis par une femme dans une mosquée de Maiduguri, la capitale du nord-est du Nigeria régulièrement visée par des attentats du groupe jihadiste Boko Haram.

Une kamikaze s'est fait exploser dans une mosquée du quartier London Ciki vers 5H30 (4H30 GMT) juste après la prière du matin, selon Ahmed Satomi, un responsable de l'agence locale de gestion des urgences (Sema).

"Elle a tué huit personnes et en a blessé 15 autres. La mosquée était surveillée par des miliciens de la force conjointe pendant les prières", a-t-il ajouté, précisant qu'elle était poursuivie par des habitants du quartier qui la suspectait de vouloir commettre un attentat.

"Quand elle s'est approchée de la mosquée, ils ont exigé qu'elle s'arrête pour être fouillée, mais elle s'est subitement engoufrée dans la mosquée et a déclenché ses explosifs".

"Ce matin des habitants du voisinage en colère après l'attaque ont manifesté. Moi et mes hommes étions là pour évacuer les cadavres, mais nous avons décidé de rebrousser chemin en raison de l'atmosphère tendue", a expliqué M. Satomi.

Selon le responsable du Sema, deux autres incidents ont été recensés à peu près au même moment en périphérie de Maiduguri de la ville.

Deux femmes kamikazes ont été tuées alors qu'elles essayaient de franchir les fossés qui ont été creusés pour empêcher l'intrusion de Boko Haram dans la localité de Mammanti.

"Elles ont été aperçues par des soldats et des miliciens qui surveillaient la zone. Ils ont tiré sur une, qui a explosé. L'explosion a déclenché la bombe de l'autre" kamikaze.

De même, une autre femme kamikaze s'est fait exploser accidentellement en escaladant un talus de sable dans la banlieue de Simari. "Elle est morte sans autre victime", a-t-il précisé.

Lundi dernier, au moins 19 personnes avaient déjà été tuées et 23 autres blessées dans un quadruple attentat-suicide dans la capitale de l'Etat du Borno, berceau de l'insurrection islamiste.

Les jeunes femmes et les jeunes filles sont très souvent utilisées comme bombes humaines pour attaquer les postes de contrôle et les cibles civiles comme les mosquées, les marchés et les stations de bus.

Les attentats-suicides sont devenus le principal mode opératoire de Boko Haram après huit années d'insurrection sanglante dans le nord-est du Nigeria, qui a fait au moins 20.000 morts et plus de 2,6 millions de déplacés.

Avec AFP