"Après des attaques, la Minusca a rapidement rétabli le contrôle de la ville", a indiqué dans le texte le porte-parole de la mission onusienne, Vladimir Monteiro. "Bambari n’est pas tombée et nous n’allons pas laisser cette ville symbole du retour de l'autorité de l’Etat entre les mains de groupes armés", a-t-il ajouté.
Selon le communiqué, des hommes armés, "présumés affiliés" au groupe armé Union pour la paix en Centrafrique (UPC), ont attaqué lundi soir et mardi matin la gendarmerie de Bambari, le commissariat, ainsi que la base de la Minusca dans la ville.
Huit personnes ont perdu la vie durant les combats, selon M. Monteiro.
Des bases d'ONG et la paroisse catholique Saint-Jean ont aussi été attaqués, et un véhicule pick-up de l'ONU a été volé par les hommes armés qui ont ensuite paradé avec en ville, selon Ferdinand Delmas Nzapanaha, coordonnateur de la société civile de Bambari, à l'AFP.
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Mardi, l'ONG Médecins sans frontières (MSF) avait indiqué avoir pris en charge six personnes blessées.
Bambari, à cheval entre plusieurs zones d’influences de groupes armés, jouissait jusqu'alors d'un calme relatif depuis l'intervention de la Minusca début 2017 pour en déloger l'UPC qui en avait fait sa base.
Depuis, l'ONU avait fait de Bambari la vitrine de son intervention en Centrafrique, arguant que la ville était "sans arme ni groupe armé". Des initiatives intercommunautaires y ont vu le jour ces derniers mois.
Réveillant le spectre des violences de 2013 qui avaient fait des milliers de morts, la Centrafrique est de nouveau en proie à des tensions intercommunautaires après des violences dans sa capitale Bangui en avril, qui ont fait plusieurs dizaines de morts.
En Centrafrique, l'Etat ne contrôle qu'une maigre partie du territoire national. Les groupes armés s'affrontent dans les provinces pour le contrôle des ressources, notamment les diamants, l'or et le bétail.
Avec AFP