Christine Lagarde choisie comme directrice du FMI

Christine Lagarde, arrivant à Washington pour des entretiens avec le FMI

Le poste de directeur du Fonds monétaire international était vacant depuis la démission de Dominique Strauss-Kahn, suite à son arrestation et inculpation pour abus sexuel, accusation à laquelle il a plaidé non-coupable.

C'est officiel, Christine Lagarde est la nouvelle directrice du Fonds monétaire international. Le vote du Conseil Executif est intervenu quelques heures après que Mme Lagarde avait reçu l'appui des Etats-Unis pour sa candidature à la direction du Fonds monétaire international. Dans une note adressée à la presse mardi, le Secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, avait affirmé le soutien de Washington à Christine Lagarde, faisant référence au “talent exceptionnel et à la vaste expérience de la candidate”. Tim Geithner a eu aussi des propos élogieux à l’endroit du rival de la ministre française, Agustin Carstens, qui est actuellement gouverneur de la Banque centrale du Mexique, qualifiant sa candidature de “solide et crédible”.

Les 24 membres du Conseil d'administration du FMI s'étaient réunis ce mardi pour entamer le processus de sélection du prochain leader du Fonds, tout en annonçant que ce processus allait prendre fin dans deux jours au maximum. Plusieurs rapports de presse donnaient alors la ministre française des Finances gagnante. Ils s’en tenaient, paraît-il, à la tradition qui veut que le poste de Directeur du FMI aille à un Européen, tandis qu’un Américain préside d’habitude la Banque mondiale. Des leaders de pays émergents, par exemple le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine, ont qualifié cette pratique de désuète, dans la mesure où, disent-ils, ces pays et d’autres nations jouent un rôle de plus en plus grandissant dans l’économie mondiale.

Dominique Strauss-Khan à la Cour Pénale de Manhattan, en mai 2011

Le poste de directeur du Fonds monétaire international était vacant depuis la démission de Dominique Strauss-Kahn, suite à son arrestation et inculpation pour abus sexuel, accusation à laquelle il a plaidé non-coupable. Christine Lagarde avait déclaré ses intentions dès qu’il est apparu nécessaire de pourvoir au remplacement du directeur tombé en disgrâce. Plusieurs pays l’avaient déjà soutenue officiellement, et l’appui des Etats-Unis ne pouvait que renforcer ses chances de succéder à DSK. A noter que la Russie avait également décidé, mardi, de soutenir officiellement la candidature de Mme Lagarde.